Les seuls bons Indiens sont les Indiens morts… Pour une fois le « mot » n’est pas de Jojo Frêche, il est attribué à cet autre grand humaniste que fut le général Custer.
Rappelons à l’intention des lycéens désormais privés de cours d’Histoire que, diplômé de West Point en 1862, George Armstrong Custer s’est notamment illustré à la tête du septième régiment de cavalerie en massacrant les tribus indiennes les plus réticentes à adopter l’American way of life.
Son épopée personnelle prit fin en 1876 à la bataille de Little Big Horn, embuscade au cours de laquelle il se fit scalper par les Sioux Oglala commandés par Crazy Horse et Sitting Bull.
C’était aux temps héroïques de la Conquête de l’Ouest quand ça rigolait pas question dialogue entre les civilisations et intégration des minorités visibles du Far West…
En France, patrie des Droits de l’Homme, nos officiers de cavalerie sont sensiblement moins glamour et chevelus et, quand il s’agit de savoir ce qu’est un bon Français, on commence par organiser un Grand Débat sur l’Identité Nationale avant de lâcher la troupe dans la prairie.
Si les conclusions ne sont pas encore officielles, « Restons Correct ! » est cependant en mesure d’en dévoiler les grandes lignes à ses fidèles lecteurs et plus généralement à ceux de 20Minutes.fr :
Un bon Français c’est un contribuable qui paye sans protester ses impôts, sa taxe carbone sur sa (vraie) galette-saucisse quotidienne et sa CSG et qui, surtout, se garde bien de donner dans l’évasion fiscale.
Peu importe ensuite que sa copine se ballade ou non en burqa, qu’il chante ou non la Marseillaise à chaque fois qu’il a bu un coup de trop, qu’il agite ou non un drapeau tricolore depuis son balcon ou le sommet du minaret le plus proche de chez lui :
Les seuls bons Français sont les Français qui payent pour l’être…
Ce point étant éclairci, il ne reste plus qu’à résoudre le cas de ces étrangers qui ont eu l’outrecuidance d’émigrer en France. La question qui vient immédiatement à l’esprit est alors de savoir s’il faut ou non les exonérer de toute contribution fiscale.
A Bercy on est contre et tout bien réfléchi on préférerait plutôt qu’il soit procédé à des naturalisations massives et obligatoires.
Ne serait-ce que pour éviter que Josette et Marcel, après avoir sorti leur calculette, ne demandent à être définitivement déchus de la nationalité française. Ca risquerait de faire tâche d’huile et pas qu’à Pleurtuit…
On peut donc craindre que, naturalisés ou non, les étrangers vivant en France ne soient toujours invités au même titre que les « vrais » Français à se laisser plumer par le fisc sans protester.
Reste évidemment la question de savoir si, en vertu du principe démocratique qui stipule qu’il ne peut y avoir de taxation sans représentation, il faut ou non leur accorder le droit de vote et pas seulement aux municipales ou aux européennes pour les ressortissants de l’UE.
Mais ça, c’est comme la baisse des prélèvements obligatoires : ce n’est sans doute pas pour demain…