En ce 29 novembre dernier les valaisans ont rejeté la loi sur le tourisme par 75 % des votes exprimés, pas loin du sondage que j’avais mis en ligne sur ce blog, qui lui, donnait 71% de personnes contre, pour près de 40 votants !
Par contre il est d’abord certain qu’une telle initiative populaire qui ne touchait pourtant le porte-monnaie que moins d’un valaisan sur cinq a été un formidable élan pour que les citoyens débattent de cette loi. Ce qui n’aurait pas été le cas si cette initiative populaire n’avait pas été mis en place après le vote du Grand Conseil qui entérinait la loi.
En matière de tourisme, tout reste donc à faire, le problème reste entier de faire venir sur les 10 mois qui ne sont pas de la haute-saison, des personnes en villégiature sur Anzère. Un wellness-center pouvait être un attrait mais dans la mesure où il restait dans les limites du raisonnable tel que le projet existait lors de son lancement. C’est à dire pour un budget inférieur à 5 millions et les propriétaires de résidences secondaires avaient répondu à l’appel en promettant 1,5 millions de francs.
Tout ce qui est arrivé après a bien montré que le projet actuel n’était pas viable, mais ses initiateurs ne veulent pas regarder ce qui vient de se passer ces 3 dernières années. D’abord un projet qui va doubler de budget, une crise économique qui frappe toutes les économies mondiales et qui appauvrit nos clients, une structure privée qui souhaite organiser à l’emplacement de la piscine couverte un tel équipement, les hôtels d’Anzère qui développent leur propres installations, des normes de sécurité qui interdisent de mettre plus de personnes en même temps que le point mort d’exploitation, etc. Tout cela induit qu’aucun gestionnaire ne se présente pour gérer un tel paquebot !
Aujourd’hui la commune va devoir, si elle veut quand même lancer cet investissement, financer directement ou par emprunt, qu’elle va garantir, plus de 90% des travaux et surtout gérer en direct ou en supporter l’exploitation. L’exemple de Sierre, autrement plus important qu’Anzère, montre qu’une telle exploitation peut engendrer chaque année des pertes proches du million de francs. A Crans-Montana même et certainement pour des motifs similaires deux projets du même acabit ont été abandonnés.
Si cet investissement voit le jour et devient un fiasco, ce sont les ayentôt qui vont payer. Dans ces conditions et maintenant que le Conseil Communal et le Conseil Général ont accepté le financement de ce projet, ne serait-il pas normal que la population d’Ayent se prononce lors d’un référendum, sur son acceptation ou non d’un tel investissement par la commune. C’est quand même normal, sauf à croire les citoyens incapables de bonne gestion de leurs finances communales.
Je met en ligne un tel sondage auquel vous pourrez participer anonymement jusqu’au 15 janvier prochain. Merci de le faire.
Et de m’avoir lu.