Trois retardataires (Rémi, Jos et moi) quittent la France, pardon Nancy, à 12h15, pour rejoindre le Pas-de-Calais. Plus précisément, Lens.
Le voyage est rythmé par de brefs arrêts au Luxembourg et en Belgique, le son pas du tout dancefloor mais mou comme de la guimauve (les nounours Haribo ! Les bananes !), l'appel à un ami et les « je te double – tu me doubles » avec les deux véhicules (flambant neufs !...) des stadiers, coucous à l'appui. Le tout assaisonné d'un doux bruit de canettes qui s'entrechoquent. Avec modération.
Traversée du Nord puis du Pas-de-Calais par temps sec, la température frôle les 15°C. Après quelques maigres bouchons, nous sommes au stade tôt (trop ?). Il est 17h15.
Une fine pluie s'abat alors sur nous, laissant présager de futures tempêtes. Des discussions enflammées (« tu te souviens du dép à la Corogne ? Oh, et celui à Caen ! Et Poznan alors, le bout du monde ! Etc.) et des renseignements pris pour Karine (les places sont à 8€) tuent le temps. Petit à petit, le vent et la pluie ont raison de moi : je grelotte de froid. Comme à chaque fois à Lens. Il est temps d'entrer dans le bunker. Fouille excessivement tranquille pour ma part.
Les deux heures qui vont suivre seront des heures très frustrantes !! J'explique. Cela commence par le refus à la fouille des appareils photo de Jean-Mi et Elodie. Deux frustrés.
Petit aparté : Dia porte un masque sur le visage – nez cassé.
Cela se poursuit par les glissades sur le cul des ramasseurs de balle en raison d'une pelouse détrempée. Trois frustrés. Une prise de bec assez moche en fin de première période entre joueurs lensois et nancéiens. Des joueurs frustrés. Quelques altercations verbales entre des nancéiens et la sécurité lensoise à la mi-temps. Une dizaine de frustrés.
L'ouverture du score pour Nancy par Effoulou à la 52ème. Tout un stade de lensois frustré. L'égalisation lensoises à la 80ème et 3 minutes plus tard, le second but lensois. Un parcage (de 300 nancéiens) frustré.
C'est donc sur cette intense note de frustration que s'achève le match. Sans compter que Paris a perdu la veille à Marseille.
Heureusement, il y a des nouvelles qui font sourire : Auxerre, grâce à sa victoire contre Monaco, devient leader de ligue 1 et Grenoble obtient son deuxième point de la saison face à... Lyon quand même.
Le retour sera tranquille, quoi qu'avec quelques interrogations : « comment ça se fait que nous allions à Lille ? ». Je tente de dormir à l'arrière de la voiture pour oublier le froid, entendant malgré moi quelques bribes de la conversation plus que passionnante entre Rémi et Jos : « quoi ? T'as dit quoi ? Tu peux répéter ? J'ai rien entendu ! Hein ?? ».