Est-ce ainsi que les souvenirs reviennent?

Est-ce ainsi que les souvenirs reviennent? La boîte de Genève où à chaque fois Stef revient. Fréquentée par les plus de trente ans. Guidé par son désir comme d'autres sont guidés par l'argent où l'ambition. Les femmes ici ont toutes chaud sous la robe. Et lui sait leur donner ce qu'elles cherchent : la chaleur et la raideur du sexe qu'elles appellent éperdument, d'abord discrètement comme pour dire qu'elles ne sont pas faciles et ensuite de plus en plus insistantes; contre son oreille il peut sentir leur souffle saccadé, certaines osent déposer discrètement leur lèvre contre sa joue ou son oreille alors que sa main va caresser le dos, la douce courbure, le sillon qui va jusqu'aux hanches, chaque femme est une géographie émouvante;  beaucoup ont un petit embompoint,  du ventre qui éloigne leur yoni, parfois c'est avec la cuisse droite qu'il va chercher la chaleur de l'entre- cuisses; tout cela dans le tournoiement des lumières... Et une fois une mexicaine, sentant son érection contre son ventre se sépare de lui haletante en disant: Toi tu es trop dangereux pour moi! Tu es comme les gens de notre pays. Il a pris l'habitude de ne pas rentrer seul à son hôtel. Ne pas revenir bredouille. Parfois il doit se contenter de peu. Une petite mocheté, mais souvent au corps bien moulé: à qui il fera l'amour dans le noir. Les femmes laides sont souvent les plus passionnées. Une fois une Anglaise...