Comme pour Creil, les citoyens sont venus nombreux au deuxième débat entre la tête de liste UMP et celle de "Colère et Espoir".
Si ils critiquent chacun la gestion de l'actuelle majorité régionale sous la houlette de Claude Gewerc (PS), Maxime Gremetz et Caroline Cayeux se sont opposés notamment sur les questions de développement économique, l'une défendant à tout prix le libéralisme, l'autre au contraire préconisant des mesures de contrôle des fonds publics et d'aides aux entreprises picardes qui en ont besoin réellement et non aux multinationales.
Maxime Gremetz a rappelé les dégâts de la politique de Sarkozy y compris en matière de collectivités locales et de leur fonancement avec la réforme territoriale alors que Caroline Cayeux a expliqué qu'il s'agissait d'une simplification administrative qui serait utile à l'intérêt général. Maxime Gremetz n'a pas eu de mal à prouver que bien des entreprises petites et moyennes, le travail, les salariés souffrent des décisions politiques nationales qui jusqu'ici n'ont pas été combattues comme il l'aurait fallu à l'échelle de la région. L'idée du contrepoids des 20 régions dirigées par les socialistes pour s'opposer à la politique dévastatrice de Sarkozy a fait son temps car en fait les régions se font concurrence entre elles et n'ont pas opposé de réelle résistance à la politique de la droite. Pour le leader de "Colère et espoir" il est possible de battre la droite et il s'engage dans la bataille pour faire en sorte d'être la force montante à gauche qui va créer la surprise. Une dynamique que l'on sent déjà sur le terrain avec les gens qui déçus par la politique nationale de Sarkozy et la politique régionale de Gewerc , peuvent se retrouver dans le vote pour la liste conduite par Maxime Gremetz. Car pour lui ce qui compte ce ne sont pas les étiquettes politiques des uns et des autres mais les actes et les décisions justes qui doivent être prises d'urgence dans l'intérêt des Picards et des Picardes.