La première chose qui fait aimer Twilight c’est bien sûr Edward. C’est un jeune homme beau, chevaleresque et intelligent. Il n’a pas les tares des ados de son âge (17 ans), parce qu’en vrai il en a 109. Alors aimer Edward quand on à 29 ans, c’est possible non ? Après tout, il a 80 ans de plus que moi. Pareil pour Jacob le loup garou, je veux dire, si on compte en années de chien, le garçon a facilement 105 ans.
Quant à l’acteur, il a 26 ans, alors pouet, pouet, je ne suis pas beaucoup plus âgée que lui. Du reste Robert, c’est plutôt un prénom de papy non ? Oui, je sais, ma mauvaise foi n’a pas de limites.
Twilight c’est l’histoire d’amour impossible telle que l’a imaginée Shakespeare. C’est un Roméo et Juliette des temps modernes, une ode à l’amour chaste et pur entre deux jeunes gens que tout oppose (elle est humaine, c’est un vampire). Vous iriez dire à ce brave William que passé 14 ans on n’adhère plus à son œuvre ?
Et puis ensuite je vous signale que c’est aussi une étude sociologique sur les ados: leurs attentes, leurs envies, leurs rêves. Moi je vois ça avec les yeux de la maman (sauf pour Robert, je répète) qui un jour sera confrontée à l’inévitable crise d’ado. Je ne veux pas qu’un jour une de mes filles me dise « Maman, de toutes façons tu comprends rien à ma viiiiiieeeeeuh ». Mais si ma chérie, je comprends grâce à Twilight; je sais que tu es triste car ton mec vampire t’a quittée et tu ne sais pas si tu dois ou non succomber au loup-garou. C’est pas ça ? Ah bon.
Passons sur les incohérences du film : Bella part de chez elle quand elle veut (à son âge c’était une baffe pour un truc comme ça), le vampire végétarien, les ados de 18 ans qui ne pensent pas au sexe du genre « oh non, rien de sexuel entre nous, je ne pourrai pas me retenir de te transformer en vampire » (trop malin cette façon de prôner l’abstinence).
Non, j’assume, je regarde cette gentille bluette vampirique pour mater Robert, et comme 1/3 du public de Twilight a plus de 25 ans je suppose que je ne suis pas la seule.
Alors faites comme moi, sortez du placard Twilight, il n’y a pas de honte (enfin, je crois).