Au 1er novembre 2007, la directive sur les marchés d'instruments financiers ou MIF marque la 2e étape de l'harmonisation des marchés européens. Elle a pour but d'adapter aux nouvelles réalités financières la première directive sur les services d'investissement, dite " DSI ", promulguée en 1993. Mais la plus ambitieuse initiative réglementaire pour l'industrie financière de ces dernières décennies, est aussi celle qui cause le plus de soucis aux acteurs.
Le principe apparemment simple de " meilleure exécution ", au centre la directive MIF, pose des problèmes d'application et de clarification, qui causent de nombreux soucis aux gestionnaires. Cette obligation n'est pas un principe nouveau : elle se trouve dans la réglementation de la plupart des Etats membres. Bien investir, c'est être bien informé. Or, confrontés bientôt à de nouveaux lieux de négociation concurrents des places boursières et donc à d'autres sources de prix sur les titres, les gestionnaires vont devoir être à l'écoute de ces nouvelles informations.
Fidèle à sa vision consumériste, la directive relative aux marchés d'instruments financiers, qui place l'investisseur final et le client au centre de ses préoccupations, veut remettre de " l'ordre juste " au sein de la vente conseillée de produits financiers et de leur distribution. La directive sur les marchés d'instruments financiers offre aux sociétés de gestion l'opportunité de repenser leur portefeuille d'activités et leurs priorités de développement. Elle pourrait fournir aux petites sociétés de gestion l'occasion de mettre leurs moyens en commun afin de se partager une entité en charge de l'exécution des ordres.