Occupation d’usine : le licencieur licencié

La Cour d’appel de Riom (Allier) a rendu une décision surprenante mais qui au vu des faits se comprend tout naturellement. Celle-ci vient en effet d’autoriser l’occupation d’une usine, en rejetant l’appel soulevé par la société propriétaire de l’usine.

Depuis deux mois, 29 salariés de l’usine Frulact à Saint-Yorre occupent les locaux pour empêcher la direction de cette entreprise, qui fabrique des préparations pour yaourt, de faire partir les machines, comme cela s’est déjà passé dans d’autres usines.  Les salariés protestent également contre la fermeture du site et leur reclassement dans un autre site du groupe situé à 400 km de là, à Apt dans le Vaucluse. Pour les salariés, les projets de reprise du groupe n’ont pas été examinés avec sérieux.

Pour la justice, cette occupation n’a rien d’illicite, dans la mesure où la société Frulact l’avait “elle-même engendrée”. Cette dernière a déjà réagit en envoyant récemment une lettre de licenciement pour faute grave à 22 salariés. Pour eux le combat continue.

En savoir plus …