Voilà pour le fond. La forme, je l’ai dis, est un interrogatoire qui se démarque de tous les interrogatoires par les questions non dites, à nous de les deviner par les réponses. Un style fluide, extrêmement facile à lire et même s’il y a quelque chose, trop, il s’avale goulûment, loin de savourer, on mastique à peine. C’est le pendant d’avoir choisi la forme interrogatoire, forçant à un usage constant du dialogue. En considérant cette contrainte, l’auteur s’en sort très bien, c’est habile. La progression de la divulgation des renseignements est intéressante, on a le plaisir d’être perdu et qu’ensuite le tout s’éclaircisse. Les personnages sont typés, une belle brochette. Pour la réinvention des règles de la Vie, l’idée est intelligente et je l’aurais probablement plus appréciée si je n’avais vu le film « Benjamin Button ». En plus, les personnages étaient prévisibles au point que la fin le devenait. Pour moi, en tout cas.
J’ai eu de la difficulté à croire à la force de frappe du Gospel Next et à l’extrême popularité du couple. En fait, je devais même m’aider en pensant à Céline et René ! Je ne suis pas arrivé à les prendre au sérieux, mais peut-être est-ce voulu, peut-être que cette histoire n’est qu’une farce bien tournée. Et pourquoi pas ?
Histoire fantaisiste, bien menée que je compare à un bonbon fondant vite sur la langue sans laisser un goût particulier.