Quand les lumières se sont éteintes et que les premiers accords plaqués à la guitare de l'intro du dernier album ont rempli l'espace, j'ai su que j'allais passer une maudite belle soirée. Tel que prévu la première partie du spectacle était exclusivement consacrée à l'interprétation intégrale du PPdB, sans interruption. Comment en pourrait-il être autrement? Cet album concept est si homogène que de lui retirer ne serait-ce qu'une pièce serait un sacrilège. Daran et ses quatre potes ont reproduit fidèlement l'album mais l'entendre live à pleines oreilles et sous nos yeux lui donne une intensité qui nous scie. J'étais déjà comblé à l'entracte.
La seconde partie, beaucoup plus rock et moins subtile que la première, a donné lieu à des versions réarrangées de vieilles chansons au grand plaisir des quelques vieux fans présents. On s'est vite rendu compte à quel point le PPdB détonne du reste du répertoire de Daran, les vieilles chansons étant beaucoup plus carrées et moins nuancées que celles du dernier album. On a donc eu droit à deux spectacles en un, que l'on a appréciés pour des raisons différentes. Ce fut dans l'ensemble un show très intense, rodé à l'os par un artiste au top de ses moyens. En passant il reste des billets pour son second spectacle à Québec jeudi soir.
Aparté : en avez-vous soupé vous des gens qui se permettent de crier des débilités à l'artiste entre les tounes? Ce soir une pétasse de première, bien bourrée, n'a pas arrêté de dire des inanités en pensant se rendre intéressante. Elle a plutôt tombé sur les nerfs de la sale entière. Le plus hallucinant là-dedans, c'est qu'elle était avec son chum qui n'a rien fait pour modérer les transports de sa douce connasse. La prochaine fois j'amène mon fusil tranquilisant. Une petite fléchette dans le cou et on retourne aussitôt à la programmation régulière...