Magazine Société
Une grande catastrophe s'abat sur les futurs enseignants : Ils vont devoir sortir de l'école et affronter le monde réel, enfin presque. Fini l'école repliée sur elle même qui formait les futurs enseignants. Leur formation les mettra directement au contacts d'individus incroyables qui n'ont pas l'intention d'enseigner, pire, la volonté de travailler probablement dans l'industrie ou les services.Pourtant, tout s'est fait en douceur, jadis École Normal (avec tout ce que cela sous-tend de mépris pour ceux qui ne passent pas par là, de n'être pas Normalien, pour ne pas oser dire normal), actuellement Institue Universitaire de Formation des Maîtres (mais il n'y a plus de maîtres, élevés au titre de Professeurs des écoles), demain, ce seront de simples étudiants. Ils devaient donc bien s'y attendre, le parcours semble balisé.C'est donc la fin de cette école d'exception qui isolait du monde, tels des séminaristes, les futurs hussards de la république. Espérons la fin de ce splendide isolement qui offrira enfin une vision du monde réelle à cette élite entre son apprentissage et la transmission de son savoir.Il reste à espérer que l'ultime année de formation soit assurée par alternance et soit centrée sur la pédagogie. Ce serait alors une vrai novation, au grand bénéfice des générations futures d'élèves.La grande peur des futurs enseignant est infondée, si ce n'est au travers de leurs enseignants qui vont eux aussi devoir affronter le monde réel. Pour eux, probablement un vrai défi.