Certains s’en désolent, mais pas moi. Halloween ne prend pas chez nous. Souhaitons que cette indifférence soit suivie d’autres, pour des fêtes tout autant mercantiles et non supportées par des sentiments vrais ou des traditions locales bien assises.
Aux États Unis, en Irlande ou au Canada je ne doute absolument pas du caractère traditionnel et naturel de cette fête! Mais elle n’avait rien à faire chez nous. Il faut bien que les voyageurs puissent encore trouver des particularismes dans leurs périples.
Les enfants n’y retrouveraient pas leur compte, privés de friandises ? Nos chers bambins ont une tendance prononcée à l’embonpoint et les sucreries tendues pour éviter le mauvais sort ne faisaient que renforcer le goût destructeur des confiseries hyper-caloriques. Le slogan « chantage » : « des friandises ou un mauvais sort … » n’était pas non plus frappé au coin de l’exemplarité. Faire la “tournée du voisinage” pour récolter quelques « profits » : il nous suffit de remettre mardis gras au goût du jour sans éprouver le besoin d’importer une citrouille; je préfère les crêpes. Pendant quelques années Halloween a relevé chez nous, plus d’un phénomène de mode que d’une vraie tradition. Il est ainsi rassurant de constater que ces modes, non fondées, sont éphémères.
La Toussaint demeure une fête religieuse pour les croyants, associée, pour les laïcs, à la commémoration des défunts de la famille. S’adonner à la « mondiale-culture » en subissant passivement une instauration initiée par des commerçants, c’était regrettable.