Voilà, trois jeunes enfants (ils doivent être au collège ou s'en approcher) bien trop pressés de grandir ou bien trop sûrs d'eux. En cette nuit de vacances, ils ont osé. Ils vont dormir seuls dans la maison de leur grand-mère (qui elle dormira chez sa fille). Rien d'exceptionnel, puisqu'ils avaient déjà commencé à s'approprier la demeure. Mais cette nuit, un film « fantastique » passe à la télévision. De quoi réveiller l'orgueil masculine qui point en eux. Seul, aucune n'aurait osé le regarder. Heureusement, ils sont trois, ce qui donne suffisamment de courage.
Ça commence. Scène d'introduction : deux personnes roulent sur une petite route de campagne déserte. Celui qui conduit demande alors au passager s'il veut claquer des dents. Ce dernier répond : non. Et l'autre commence à le charrier, éteint les feux de la voiture et continue à conduire... Son ami lui demande à son tour si, lui, veut claquer des dents. Fanfaron, le conducteur répond par l'affirmative. On se cache alors le visage du côté de la vitre et lorsqu'on se retourne...
Horreur sans nom !!! Quel est cet affreux visage impossible, qu'aucun des adolescents n'a véritablement vu ???!!! Trois cris terrifiants jaillissent de la maison !!! (Le lendemain, ils se demanderont si le village entier ne les a pas entendus.) Quelle idée, en plus, de regarder ce film dans le noir !!! On commence à regretter d'avoir autant présumé de son courage, mais il est trop tard. Il faudra bien passer la nuit ici, et continuer à regarder, pour ne pas perdre la face. La maison maternelle est bien trop loin...
A vrai dire, je ne me souviens plus du reste. Juste de l'épisode avec le cruel enfant qui oblige des gens à faire des tours de magie (qu'eux ne controlent bien évidemment pas). Je m'en souviens à cause de cette scène où l'on voit un homme, qui a été piégé, privé de sa bouche... et de cette autre où un terrifiant lapin finit par sortir du chapeau magique.
Dans mon imaginaire, cette scène d'ouverture de Twilight Zone : The Movie, que je pensais, alors, être un simple film fantastique, est la pire qu'il m'est été donnée de voir. Aujourd'hui encore, je tremble à l'idée d'en reparler (bon d'accord, j'exagère un peu). A tel point que je n'ai encore jamais cherché à revoir cette oeuvre...