par Didier Testot.
Il ya quelques mois déjà, en mars 2009, j'avais découvert dans une conversation avec un investisseur ce terme des PIGS . Si l'information était en soi presque anodine, je n'imaginais pas que quelques mois après seulement, le G des PIGS, la Grèce, se trouverait dans une telle situation.
Le fait que l'Agence de notation Fitch ait abaissé la note de la dette à long terme de la Grèce (de A- à BBB+) en raison d’«inquiétudes» sur les finances publiques du pays et d’«incertitudes» sur la reprise économique est venue alourdir le climat.
Image AFP (Le ministre grec des Finances Georgios Papaconstantinou le 2 décembre 2009 à Bruxelles)
Au cours des derniers mois de la crise économique et financière, on a suffisamment dit que les agences de notation avaient été plutôt lentes à changer leur notation, cette fois-ci les investisseurs prennent au sérieux cette dégradation. Et les places financières n'apprécient pas ces incertitudes.
On imagine que la BCE regarde de près la situation de même que les autres pays de la zone.
Pour les investisseurs, si la chûte de Dubai avait quelque chose de "folklorique" comme un Pays des Merveilles qui disparaissait, la Grèce, le G des PIGS, c'est la zone euro.
C'est sans doute un nouveau test de la solidité de la zone euro qui s'engage, mais rien ne dit qu'il s'écrira de la manière dont ceux qui ont la charge des responsabilités l'espèrent.
Les plus spéculateurs avaient envisagé il y a déjà quelques mois que des pays allaient sortir de la zone euro, conséquence d'une crise économique et financière historique.
A suivre.