La question reste immanquablement la même : les lois sont là pour nous mettre à l'abri de nos instincts, nos pulsions de vengeance, ou de haine. Elles nous garantissent une justice, dans l'idéal, qui devrait contenter nos appétits de bêtes, réclamant de fait leur justice.
Si je retrouve le meurtrier de ma famille, serai-je assez fort pour ne pas devenir meurtrier à mon tour ? Oeil pour oeil. Dent pour dent. Ces deux assertions faisaient pourtant partie d'une loi, celle du Talion. Est-elle plus juste ?
Comment faire la part des choses, réussir à s'éloigner suffisamment, sortir de soi-même ? Ne pas désirer donner la mort à celui qui a pris la vie d'un être cher ?
Notre chronique du jour : Le supplice de l'eau, de Percival Everett.