
Cela dit, il n'y a pas que le contexte historique qui en fait une oeuvre si intéressante. Son histoire et les personnes qui l'ont possédé devraient rajouter à sa valeur. En effet, durant trois siècles ce panneau a fait partie de la collection de la famille Borghèse à Rome. Ensuite on a perdu sa trace durant une cinquantaine d'années pour le retrouver intégré comme élément de la baignoire d'une actrice française, Cécile Sorel, à Paris. Puis, il a appartenu à un ministre de la IIIe République, Paul Reynaud.
C'est en cherchant, où le marbre avait bien pu être durant les cinquante ans perdus que Florent Heintz a découvert qu'il appartenait à l'écrivain Émile Zola. Trois éléments ont confirmé cette thèse. Tout d'abord, il a été vendu lors d'une « succession Émile Zola » en 1903 (soit un an après la mort de l'écrivain rappelle l'AFP).
Heintz a aussi retrouvé trace d'une rencontre entre Zola et la famille Borghese dans le journal intime de l'auteur. Dans celui-ci, il raconte que la famille ruinée vendait à bas prix ses marbres. L'auteur confie en avoir acheté une dizaine. Enfin, dans une lettre adressée à la douane, l'écrivain critique le prix excessif dont il a dû s'acquitter pour importer ces marbres qu'il aurait reçus chez lui en janvier 1895.
La valeur de ce panneau de sarcophage est estimée entre 150 000 et 250 000 dollars (soit environ entre 102 000 et 170 000 euros). La vente aura lieu à New-York. Toujours chez Sotheby's à New-York, le lendemain, une vente d'un exemplaire original de Anne of Green Gables de Lucy Maud Montgomery devrait atteindre une somme record.