Recherche et enseignement supérieur : jusqu’où mentiront-ils ?

Publié le 09 décembre 2009 par Monthubert

Le jour même où Nicolas Sarkozy participait à une table-ronde sur le grand emprunt, et où il promettait monts et merveilles pour la recherche et l’enseignement supérieur, la réalité de sa politique le rattrapait au parlement. Après les mensonges de Valérie Pécresse sur la dépense par étudiant, ou sur la formation des enseignants, c’est Nicolas Sarkozy qui lance : “nous serons au rendez-vous des moyens pour l’université”. Pourtant, la loi de finances rectificative pour 2009, qui est discutée au Parlement, prévoit la suppression d’environ 150 millions d’euros de crédits de paiement pour l’enseignement supérieur et la recherche (voir p. 53). Cela place ce secteur au deuxième rang des priorités gouvernementales… pour les suppressions de crédits, juste après l’environnement. Alors que ces crédits sont déjà insuffisants, le gouvernement joue à promettre des augmentations qu’il ne tient pas. Ces annulations de crédits ont des conséquences concrètes, ainsi des dettes de l’Etat à l’égard de jeunes entreprises innovantes ne pourront être payées en 2009 car les crédits nécessaires ont été annulés (voir p. 139).
Une remise à plat complète du financement de la recherche et de l’enseignement supérieur est urgente. Les modalités de financement, avec la montée en puissance des dépenses extra-budgétaires, via le Plan Campus notamment, vont à l’encontre de la transparence nécessaire. Il faut faire toute la vérité aujourd’hui, et cesser de promettre pour demain ce qui n’a pas été tenu hier.