09 décembre 2009
Tess
Genre : Drame
Année : 1979
Durée : 180min
L'histoire : XIXème siècle, Angleterre, dans le Dorsetshire. Tess, la fille d'un fermier, est envoyée dans une riche famille, les D'Uberville, après que son père, qui se nomme Durbeyfield, a découvert qu'il aurait une lointaine parenté avec cette famille de la noblesse. Tess, qui est engagée dans le domaine, séduit bien malgré elle Alec D'Uberville, qui s'éprend d'elle et la viole. Elle tombe enceinte...
La critique de ClashDoherty :
A l'origine, Roman Polanski prévoyait de tourner ce film pour son épouse, Sharon Tate (assassinée par la Famille de Charles Manson en 1969), et, donc, prévoyait de faire ce film bien avant. Mais ce terrible drame (elle était enceinte) a tout annulé, ou plutôt, repoussé aux calendes grecques.
En 1978, il se décide enfin à faire le film, pour Sharon Tate, en souvenir d'elle. C'est ainsi que Tess, adaptation d'un roman de Thomas Hardy, est sorti en 1979, interprété par la jeune Nastassja Kinski, et produit par Claude Berri.
Le film, également interprété par Peter Firth, Leigh Lawson, John Collin et Rosemary Martin, est une magnificence totale de plus de 3 heures (190 minutes en tout), dotée d'une musique inoubliable de Philippe Sarde et d'une photographie tout aussi inoubliable de Ghilslain Cloquet.
L'équipe technique du film est française, le film est, officiellement, français (mais a été tourné en anglais), et a été tourné en France malgré le fait qu'il se passe en Angleterre.
Motif du tournage en France : aucune possibilité, pour Polanski, d'être extradé vers les USA, où un procès pour viol sur mineure l'attend (la fameuse affaire). Alors qu'en Angleterre, il y aurait eu risque d'extradition.
Un film passionnant, malgré sa longue durée et son rythme parfois un peu lent (ce n'est vraiment pas un film d'action).
Tess est une des pièces maîtresses de la filmographie de Roman Polanski, un film dont le succès sera très fort par ailleurs, et qui sera toujours très bien considéré par ses fans et les critiques. Nastassja Kinski y trouve son plus grand rôle, et Peter Firth (Angel) est également parfait.
Voici vraiment un film admirable, visuellement sublime (une vision impeccable de l'Angleterre victorienne, l'équivalent, pour cette époque, de la magnificence de Barry Lyndon ou de Duellistes), magnifiquement interprété et réalisé, très bien adapté du roman de Hardy par Polanski et son alter-ego Gérard Brach. Vraiment un chef d'oeuvre dramatique, tragique, envoûtant.
Note : 18/20
Posté par ClashDoherty à 09:37