Nous avons vu que le stress d'un enfant pouvait perturber sa concentration, ou sa capacité à mémoriser.
Apprendre est une chose, et vous pouvez y passer avec votre enfant un temps important. Mais tout ceci n’a d’utilité que s’il parvient - lorsqu’il seul - à restituer ou à ré-utiliser ce qu’il a appris. Or, certains parents sont effarés de constater que, malgré des heures de travail, leur enfant n’obtient qu’un piètre résultat - ou termine un contrôle en pleurant qu’il « ne savait plus rien ».
La première explication tient à la qualité de l’apprentissage. Si les leçons ont été mémorisées de force, ou dans l’épuisement, elles ne tiennent que difficilement dans le temps.
La deuxième raison relève du stress. En situation d’être interrogé (donc, potentiellement évalué) un enfant peut se trouver dans un état d’angoisse qui bloque la restitution. La raison tient dans l'alchimie du cerveau. Au cœur de notre « unité centrale » siège le système limbique, communément considéré comme notre centre des émotions. L'amygdale cérébrale y joue le rôle d'un portier vigilant, décodant les stimuli extérieurs pour déterminer s'ils constituent – ou non- un danger ou une menace. Si la situation est calme, l'amygdale l'est aussi et l'hippocampe, toute proche, peut dès lors laisser entrer de nouvelles connaissances et les stocker. En revanche, si l'amygdale perçoit une danger potentiel, son attention est mobilisée sur la défense, sur le maintien de la sécurité interne, au détriment de la mémorisation.
L’enfant doit impérativement se calmer pour avoir accès à ce qu’il a stocké. Et il doit avoir suffisamment confiance en lui pour utiliser ou mettre en pratique avec aisance ce qu’il a appris.