Jeudi dernier, en regardant tardivement la télévision, je tombe sur une émission sur France 3, « Ce soir (ou jamais) ! » qui traite ce soir là du réchauffement climatique. Sujet dans l’air du temps avec le sommet de Copenhague et toute la politique et l’effervescence sociale autour de ce thème.
S’enchaîne donc un débat sur le réchauffement climatique avec des invités venant d’horizons divers et variés: Elise Buckle de la WWF, Jean-Louis Borlo ministre de l’écologie, et Vincent Courtillot géologue climatosceptique, qui ne croit résolument pas avec les données actuelles dans la thèse de l’action de l’activité humaine sur le changement climatique.
Toutefois, ce débat s’effectue entre des personnes bien campées dans leurs opinions et dans leurs positions antagonistes sur le sujet. Le débat se poursuit dans le temps, et le ton monte progressivement, les interlocuteurs s’énervent et s’excitent, et ce que je craignis arriva: la bombe a été lâchée. « Et les chambres à gaz ? vous n’y croyez pas non plus ? ». One point, Godwin.
A ce stade de la conversation, plus aucun débat n’est possible. Il s’agit du point Godwin, qui vérifie la loi de Godwin.
Mais qu’est-ce que la loi de Godwin ? Il s’agit plus d’une théorie qui énonçait à l’origine que « plus une discussion sur Usenet dure longtemps, plus la probabilité d’y trouver une comparaison impliquant les nazis ou Hitler s’approche de 1 « (réf: http://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_Godwin). Cette loi a été étendu aux aspects de la vie courante, notamment une discussion courante, et l’atteinte du point « Godwin » (le moment où la comparaison à un système dictatorial ou nazi est faite) marque l’échec de la discussion et réduit à néant tout débat. Une locution latine existe également pour illustrer ce fait: « Reductio ad Hitlerum ».
Mais en regardant de plus près cette émission de France 3, une question peut se poser: s’agissait-il vraiment d’un débat, étant donné que l’opinion publique est déjà bien fixée, et l’orientation de la ligne éditoriale de l’émission étant clairement partie prise et en faveur de la thèse du réchauffement climatique d’origine humaine ? La virulence des propos adverses me pose de sérieux doutes à ce sujet, et m’ammène à penser qu’il s’agit plus d’une forme de lapidation en place publique. Mais ceci est un autre sujet…