n°28 : Lenny Kravitz - Again (2000)
Fin 2000 (une année sur-représentée dans ce top 40) (que veux-tu, les quinze ans, c'est une étape importante dans la vie d'un boutonneux), Lenny Kravitz sort son greatest hits, qu'il intitule très originalement Greatest Hits. Il contient tous les titres qui ont fait de lui une star incontestée du pop rock à tendance psychédélique depuis alors une grosse dizaine d'année, Are you gonna go my way, American Woman, Stand by my woman (la chanson qui fait chialer), It ain't over 'til it's over, Let love rule, etc.
Et pis, pour accompagner, il y a un sinegueule de promo, destiné à envoyer aux radios pour qu'il y ait une vraie actu autour du disque, et pour que les fans hardcore qui ont déjà toutes la discographie du chanteur aient une raison d'acheter le greatest hits (en l'occurrence un titre inédit, donc).
Lenny Kravitz, à l'époque, je ne connaissais pas très bien. Je savais qu'il était une sorte de dieu vivant pour plein de gens, qu'il puait le sexe à dix kilomètres, et qu'il avait sorti un album deux ans plus tôt (le bien nommé 5) (son cinquième album, donc, pour ceux qui se sont assoupis sur le radiateur du fond) sur lequel j'avais flashé, notamment grâce aux sinegueules I belong to you, Fly away et If you can't say no. A part ça, sa contribution à mon univers culturel se limitait à de vieux titres qui passaient parfois à la radio.
Et puis, pour la sortie de ce greatest hits, Lenny eu deux bonnes idées :
1) sortir un sinegueule inédit qui ne soit pas une vague resucée de ses récents succès (tu relèveras cette magnifique allitération), et
2) subrepticement apparaître nu dans son clip... Aaaah, Lenny, tu as beau avoir 45 ans (35 à l'époque), tu as définitivement le mojo.
Evidemment, le clip avec Gina Gershon en guest et l'idée d'une chanson mélancolique qui parle des rencontres impromptues et sans suite qui laissent rêveur ne pouvaient que séduire, en moi, la pucelle romantique de l'époque. Moi qui n'ai, dans les faits, jamais fantasmé sur l'inconnu croisé dans la rue ou au café et qui eût le malheur de sourire.
...
Non, jamais...