Mon coeur repose au bord de la froide fontaine
(Couvre-la de tes fils
Araignée de l’oubli.)
L’eau lui disait tout bas sa douce cantilène
(Couvre-la de tes fils
Araignée de l’oubli.)
Mon coeur qui s’éveillait lui conta ses chagrins
(Araignée du silence
Voile sa confidence.)
Et l’eau en l’écoutant reflétait sa tristesse
(Araignée du silence
Voile sa confidence.)
Voici mon coeur qui glisse à la froide fontaine
(O blanches mains lointaines
Retenez l’eau légère.)
Et l’eau chantant de joie le saisit et l’entraîne
(O blanches mains lointaines
L’eau demeure déserte!)
(Federico Garcia Lorca)