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vie et mort d'un vagin

Publié le 08 décembre 2009 par Candide Candidate Aux Candida
vie et mort d'un vagin"The vagina is amazingly different troughout a woman's live."
Au début je suis inondé d'œstrogène et de lactobacilles hérités de la mère. Il y a ensuite évacuation de cette hormone et de ces bactéries durant quelques semaines, et durant le processus mon utérus peut saigner, comme cela peut arriver à une femme qui omet de prendre sa pilule contraceptive.
Jusqu'à la puberté, mes parois intérieures sont fines. Mon pH est neutre, un peu alcalin même. Je ne contiens plus de lactobacilles. Je suis très sensible à l'irritation produite par les produits chimiques. J'ai les particularités d'un vagin de femme ménopausée.
À la puberté il y a sécrétion d'une très petite quantité de testostérone qui favorise des odeurs plus fortes, une pilosité à la vulve et aux aisselles, un début d'intérêt sexuel, des sensations excitantes aux mamelons et chez moi, le vagin.
Deux ans plus tard environ l'œstrogène revient en force. Les cellules du mucus tapissant mes parois sont gorgées de glycogène (sucre), que les lactobacilles adorent et grignotent avec avidité. Le sous-produit de cette "consommation" est un acide. Cette acidité me fortifie et protège l'utérus contre les infections.
Durant toute cette vie fertile, après chaque ovulation mensuelle, sera sécrétée la progestérone (une hormone) en grande quantité pour soutenir une grossesse éventuelle. Mes sécrétions sont plus concentrées, de couleur jaunâtre. Elles succèdent à celles qui sont apparues à l'ovulation, et qui avaient un aspect glaireux et transparent. Elles permettaient le transport des spermatozoïdes vers le col de l'utérus en vue d'une fécondation. Ces sécrétions diminueront d'intensité lors de la deuxième phase du cycle, mais l'œstrogène en grande quantité peut favoriser, chez les femmes sujettes à cela, l'apparition de vaginites…
Je suis un organe dynamique qui contient un écosystème en changement perpétuel, très puissant mais paradoxalement très fragile aussi….
Lors de la grossesse, les lactobacilles augmentent sous la forte poussée hormonale. Il y a beaucoup de sécrétions épaisses, blanches, visqueuses, provenant en grande partie du col de l'utérus. L'acidité de mon milieu rend l'utérus moins vulnérable aux dangers d'infection lors de la délivrance. Il y a une augmentation probable du risque de vaginites à candida durant cette période, due à la hausse des hormones sécrétées qui enrichissent d'autant les cellules épithéliales de sucre et nourrissent pas conséquent les levures de type candida qui aiment le sucre. Il peut être difficile de s'en débarrasser, lorsque les candida se regroupent en colonies (candidose).
"Low levels of estrogen can make you miserable."
Après la quarantaine les ovaires ralentissent, produisent moins d'œstrogène, donc moins d'ovules, jusqu'à la ménopause (un an au moins sans menstruation aux environs de cinquante-cinq ans chez quatre-vingt-dix pour cent des femmes). Tranquillement, au cours de ces années-là, la progestérone décline, l'œstrogène prend toute la scène. Expérimentation d'un SPM perpétuel. Au cours du temps, dans un deuxième acte, l'œstrogène vient à diminuer aussi: je deviens moins spongieux et lubrifié.
À la ménopause, le manque d'œstrogène de mon milieu contribue au fait que les cellules perdent leur glycogène, les lactobacilles disparaissent d'autant, l'alcalinité de mon environnement augmente. Je deviens plus mince (un certain degré d'atrophie), plus sec, plus pâle (mes vaisseaux sanguins rétrécissent, mes cellules sont moins gonflées), je suis plus vulnérable aux irritations, aux micro-blessures, aux invasions de bactéries. Mon ouverture peut rétrécir. Les relations sexuelles peuvent être douloureuses, même avec une bonne lubrification.
Toutefois, il semble que continuer les activités sexuelles stimulerait mon flux sanguin, et contribuerait à me garder acide, donc moins sujet aux infections, et diminuerait d'autant les potentialités de sécheresse et d'atrophie...
Bonne nouvelle pour moi: pour celles qui suivent une thérapie hormonale de remplacement (une femme sur cinq aux États-Unis), je peux rester ferme et élastique, les lactobacilles restent, et le pH reste acide (normal), jusqu'à la fin.


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