Eaux Calmes

Publié le 08 décembre 2009 par Marc Lenot

Découvrir à la fois un lieu inconnu, l’Espace Lhomond, et, là, deux jeunes artistes, diplômés récents des Beaux-arts, ce fut le programme de ce soir là, à l’occasion d’une exposition, Les Eaux Calmes (jusqu’au 13 décembre).

Les photographies de Lukas Hoffmann*, paysages urbains ou campagnards, montrent toutes, ou presque, des barrières contre lesquelles le regard se heurte, fermant l’espace de vision avec un mur de béton ou une muraille végétale, ne laissant nul espace où s’échapper, nulle matière anecdotique ou discursive permettant la fuite (ci-dessus Sennweid II, Steinhausen, 2007). Ces paysages d’enfermement, aux ciels gris, vides de toute présence humaine, en sont désespérants. Sans avoir la rigueur historique patrimoniale héritée de Düsseldorf, ces châteaux d’eau forment une sculpture moderniste du plus bel effet (Avenue du Président Allende, Villejuif, 2007 ).

En écho aux formes sculpturales représentées dans les photographies de Lukas Hoffman, l’espace alentour est occupé par les sculptures plastiques, flexibles, parfois hybrides, de Jean-François Leroy, contrastant les matériaux, comme ici le fin et le dur, le rond et le droit, le délicat et le massif (Rocher, 2007, dales de galets, enduit, polystyrène). Les unes et les autres dialoguent (au mur Schleife, Zug, 2007 de Hoffmann).

* En lien, donc, un beau commentaire de Jérémy Liron, aussi dans les notes. Photos courtoisie du curateur, Thierry Leviez.