Un mini "Copenhagate" pour commencer les négociations ?
C'est le peu suspect d'antipathie pour le GIEC "The Guardian" qui le révèle: le climat s'est très fortement refroidi... entre pays riches et pays en développement dès le deuxième jour de la conférence de Copenhague. L'information est reprise actuellement par la plupart des médias anglo-saxons, dont les commentaires sont de plus en plus acides. En cause ?
Une nouvelle fois, une "fuite" non autorisée d'un document qui, semble-t-il, ne devait être rendu public qu'en fin de conférence, mais qu'une personne non identifiée visiblement en désaccord avec la méthode a subrpeticement fait passer aux journalistes. Déjà surnommé "The Danish Text" et lisible ici, il semble que ce document devait être proposé à la signature des leaders avant la photo de famille terminale, après une période de présentation très courte. Tant la méthode que le contenu ont provoqué une colère patente des représentants de nombreux PVD. En effet, le texte préparé en catimini, prévoierait que contrairement au protocole de Kyoto, les PVD seraient contraints d'accepter des accords de réduction spécifiques non prévus par les négociations initiales, avec des seuils plus bas que les pays riches en 2050 (2,67tonnes de CO2 par habitant pour les riches, 1,44 pour les autres).
En outre, les financements liés à l'accord seraient gérés non plus par l'ONU mais par un "board" d'organisations internationales (FMI -OMC- etc...) dont la banque mondiale serait le fer de lance et l'ONU seulement un membre, et qui soumettrait les pays en développement désireux de toucher l'argent de se soumettre à des prescriptions spécifiques.
Je ne discuterai pas du bien ou du mal fondé de ces dispositions -la prémisse de Copenhague n'étant pour moi qu'une vaste farce, les querelles de pouvoir me semblent secondaires -, mais on peut comprendre que les PVD s'estiment mal considérés par un tel projet.
Plusieurs diplomates de ces pays auraient fait part d'un sentiment de "fureur" au reporter du Guardian, accusant les pays riches de vouloir en secret placer une tutelle sur les pays moins développés.
Channel News Asia confirme l'acrimonie des propos, en citant un diplomate Soudanais, parlant visiblement au nom de plusieurs de ses collègues :
The text is a "serious violation that threatens the success of the Copenhagen negotiating process," declared Sudan's Lumumba Stanislas Dia Ping, who heads the Group of 77 bloc of developing countries.
He said poorer nations would not boycott the talks."The G77 members will not walk out of this negotiation at this late hour because we can't afford a failure in Copenhagen," he told journalists.
"However, we will not sign an inequitable deal. We can't accept a deal that condemns 80 percent of the world population to further suffering and injustice."
Dans le même article, l'on apprend que le représentant Chinois, tout en affirmant n'avoir pas eu le temps de prendre connaissance du texte, soutenait d'ores et déjà la position des pays les plus pauvres. Le patron des négociations, Yvo De Boer, tente de minimiser l'incident en affirmant que le document n'était qu'une sorte de "ballon d'essai" destiné à sonder l'opinion des participants. Le voilà fixé !
Il va y avoir du sport. Plus de détails dans les jours à venir.
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ClimateGate: pas un pirate, mais une dénonciation interne
L'une des lignes de défense des protagonistes du ClimateGate consiste à détourner l'attention et à contre-attaquer en blâmant la manoeuvre frauduleuse de "pirates". Il faut dire que tout le monde à d'abord cru à cette hypothèse, moi inclus.
Bien que la rumeur d'un piratage perpétré par une sorte de satellites des services secrets russes ait été propagée, il semblerait bien que la piste d'un piratage ne soit pas la plus vraisemblable pour expliquer la fuite des 1079 e-mails et plusieurs milliers de fichiers en provenance du CRU.
A l'issue d'une analyse approfondie (très approfondie) des noms de fichiers, des meta-données de transmission contenues dans les Mels, Lance Levsen, ingénieur réseau, parvient à la conclusion que les données fuitées l'ont été à partir d'un fichier en cours de constitution par le CRU lui même en vue de répondre à une requête au titre du Freedom Of Information Act, que ledit fichier, placé sur un serveur FTP interne au CRU en période de constitution, a été accessible à des "insiders" du CRU, et qu'un de ces insiders, pour une raison indéterminée (Scrupules ?), a copié les fichiers et les a balancés. L'auteur estime qu'un pirate extérieur, pour pouvoir sélectionner un panel de fichiers aussi ciblé, aurait dû à la fois être un spécialiste de climatologie, connaître les protocoles de sécurité au sein de plusieurs unités du CRU, chacune avec ses propres serveurs, et avoir du temps.
Les murs de la forteresse du réchauffement provoqué par l'homme se lézardent de l'intérieur, dirait on.
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Encore une affaire de données brutes ajustées de façon... douteuse
Un chercheur indépendant que je suppose australien, Willis Eschenbach, estime que les méthodes mathématiques d'ajustement des données brutes retenues par le GIEC pour la région de Darwin, en Australie, sont fantaisistes aux mieux, malhonnêtes au pire. En cause: pour tenter de compenser la trop faible dispersion des stations avant la fin du siècle, les chercheurs du CRU ont d'une part ré-échelonné des stations sur la base d'autres distantes parfois de plus de 500km, alors qu'à une telle distance, les différences de météorologie peuvent être signifcatives, et surtout, que les courbes obtenues ressemblent trop à un simple ajout de nombres dont on ne connaît pas le mode de détermination dans les courbes.
Un bon graphique valant mieux qu'une note longue, voici ce que donne la comparaison des données brutes, des données livrées par le GIEC, et le "niveau d'ajustement" (courbe en noir):
La courbe en noir n'est pas sans rappeler, en plus tourmenté, la "courbe" des ajustements inexplicables dénommée par le programmeur du GIEC 'Fudge Factor' dont l'algorithme figure dans les fichiers du ClimateGate, évoqué ici.
La question qui se pose est de savoir si Darwin est un cas isolé...
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Trois ans avant le Climate Gate...
En 2006, un savant de l'université d'Oklahoma, David Deming, évoquait ses rapports avec les alarmistes à la fin des années 90, dans un témoignage devant le sénat américain:
In [my 1995] study, I reviewed how borehole temperature data recorded a warming of about one degree Celsius in North America over the last 100 to 150 years. The week the article appeared, I was contacted by a reporter for National Public Radio. He offered to interview me, but only if I would state that the warming was due to human activity. When I refused to do so, he hung up on me.
I had another interesting experience around the time my paper in Science was published. I received an astonishing email from a major researcher in the area of climate change. He said, "We have to get rid of the Medieval Warm Period."
Et de conclure:
There is an overwhelming bias today in the media regarding the issue of global warming. In the past two years, this bias has bloomed into an irrational hysteria. Every natural disaster that occurs is now linked with global warming, no matter how tenuous or impossible the connection. As a result, the public has become vastly misinformed on this and other environmental issues.
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Ce sera tout pour ce soir !
Voir aussi mon dossier Réchauffement Climatique, et la gazette du ClimateGate.
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