Dit-il, où flamboyaient les feux hospitaliers,
Maintenant, lieu désert hanté d'oiseaux funèbres!
Salles où s'agitait la foule des guerriers,
Que de fois j'ai versé dans leurs cœurs héroïques
Les chants mâles du Barde à vos murs familiers!
Hautes tours, qui jetiez dans les nuits magnifiques
Jusqu'aux astres l'éclat des bûchers ceints de fleurs
Et couronniez d'Erinn les collines antiques!
Et vous, assauts des forts, ô luttes des meilleurs,
Cris de guerre si doux à l'oreille des braves!
Etandards dont le sang retrempait les couleurs!
Cœurs libres, qui battiez sans peur et sans entraves!
Esprits qui remontiez noblement vers les Dieux,
Dans l'orgueil d'une mort inconnue aux esclaves!
Salut, palais en cendre où vivaient mes aïeux!
O chants sacrés, combats, vertus, fêtes et gloire,
O soleils éclipsés, recevez mes adieux!
Leconte de Lisle, Le Barde de Temrah, in Poèmes barbares (extrait)
La fin d'un monde héroïque. C'est bô.
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