Le roi, campé au début comme un macho dominateur, dictateur paternaliste, perd peut à peu ses certitudes en même temps qu'il se découvre lui-même et que deviennent visibles à ses propres yeux les ressorts qui l'animent, le constituent, à mesure que le personnage public, social, historique qu'il s'est construit cède devant la vérité intime, oubliée ou niée.
Toute sa virilité cède alors petit à petit. Le doute la fissure, révélant ses côtés féminins, puis transformant finalement Oedipe en une larve rampante, à la fin de la pièce.
Il y a un deuxième volet à cette mise en scène, une deuxième pièce qui était jouée ensuite, le soir où j'étais à Sierre, aux Halles (le 5 décembre). Jocaste Reine, de Nancy Huston.
Je n'ai pas vu ça. Il me fallait rentrer et les horaires des chemins de fer sont plus implacables encore que les oracles des dieux grecs.
Mais je serais curieux de savoir si un point de vue complémentaire à celui que j'ai vu dans Oedipe Roi, un point de vue féminin ou féministe, s'y manifeste...
Théâtre des Osses, jusqu'au 12 décembre, supplémentaires 22 et 23 décembre à 19 h