Plus intéressants, en ce moment, sont les sondages portant sur les motivations du vote et la notoriété des têtes de liste. La presse quotidienne régionale publie aujourd'hui un sondage de l'institut LH2 dont on peut tirer des enseignements assez fiables.
D'abord, les régions, leur rôle, leur président sont largement méconnues, malgré la débauche de communication dont elles font souvent preuve. C'est dommage, mais c'est ainsi.Ensuite, l'élection se jouera plus sur un projet que sur un bilan.
25% des électeurs seulement donnent la priorité au bilan de la précédente mandature comme motivation de leur vote. J'ajoute que ces 25% se diviseront entre ceux qui jugeront bon le bilan de l'exécutif sortant et ceux qui le jugeront mauvais. De surcroit, comme la connaissance de l'action régionale est très faible... Il est clair que le bilan ne sera pas le centre du débat électoral.
En revanche, 45% des sondés se détermineront en fonction de la situation économique et sociale... autant dire sur un vote de portée nationale. En cette période de désaffection pour la gestion Sarkozy, la gauche peut largement espèrer... si elle sait rassembler et se montrer porteuse d'un projet d'avenir.
Enfin, et c'est un point délicat pour la gauche dans l'Eure, les présidents de région sont peu connus. Avec deux ministres, dont la notoriété est à la taille du ministère qu'ils occupent, Agriculture et Défense, la liste de droite fait le poids.
Alors, retroussons nos manches, et dès que les listes seront constituées, communiquons...