Un autre trou dans la Sécu…

Publié le 08 décembre 2009 par H16

Moi, je le dis : heureusement qu’il y a la grosse farce de Copenhague, sinon, on se focaliserait bêtement sur les petites mésaventures de la Sécu…
Ainsi s’ouvre le Sommet sur le Climat, qui doit parvenir à un accord permettant – et c’est une première mondiale – à quelques milliers de politiciens de sodomiser plusieurs centaines de millions de citoyens dont une partie est clairement volontaire pour l’enfilage au sable, le tout, dans un seul mouvement synchronisé. Joli, non ?

Les petits plats ont été mis dans les grands. La vaseline, inutile pour les orifices des contribuables que les politiciens envahiront à sec, sera utilisée pour huiler les puissants moteurs des 1200 limousines (dont plus de quarante pour les Français, Sarko en tête) qui circuleront toutes sirènes allumées en cramant du pétrole pour les représentants de cette gabegie mondiale, pendant que les 5 (cinq, oui, cinq) voitures électriques disponibles passeront lentement devant les caméras pour épater les gogos et les bobos altermondialeux trop heureux de payer pour ces gesticulations futiles.

Les pipoles et les principaux dirigeants seront là, grâce aux 140 jets privés et aux milliers de tonnes de kérosènes qui seront bousillés pour leur venue, dans la plus parfaite cohérence climato-carbonée et le sourire jovial des pompeurs de finances que les citoyens européens, américains et japonais encouragent bruyamment. En ces temps de crise, c’était nécessaire.

Et en plus du caviar et du champagne qui vont couler à flot, les putes danoises seront gratuites.

Tout ça, pour, on le rappelle, lutter contre les avions qui polluent, les voitures qui salissent, les déplacements inutiles, les frais dispendieux en pure perte, et le sexe gratuit.

Si l’on factorise en plus le scandale du Climategate, qui, rappelons-le, mine complètement les fondements de la science sur laquelle reposent les propositions farfelues et les ponctions fiscales scandaleuses envisagées, toute cette fumisterie donne un parfum putride d’hypocrisie et de fin de règne assez nauséabond.

J’aimerais bien entendre les abrutis carbono-gonflés à la Cohn-Bendit ou Borloouille (la fripouille) expliquer ensuite aux SDF qui se pèlent actuellement les miches sous un pont que l’argent et l’énergie jetés par les fenêtres, c’est pour éviter qu’ils n’aient encore plus chaud, un jour, dans cent ans. Ce serait intéressant…

De la même façon, j’aimerais beaucoup que les deux Nicolas (Sarkozy et Hulot) aillent voir M’ame Michu, solide maman de 4 enfants, qui tire le diable par la queue pour payer ses notes de chauffage en fin de mois, et lui expliquent qu’elle est une grosse pollueuse, que cette conférence où le champagne et les putes sont gratuites, c’est pour lutter contre le réchauffement qu’elle cause en allant faire ses courses autrement qu’à vélo, et qu’ils vont la taxer parce que c’est pour son bien, si si. Et votez pour moi / achetez mes DVD et mes déodorants.

Mais comme je le disais en introduction, Copenhague, aussi ridicule, cynique, hypocrite et néfaste cette initiative soit-elle, conserve un avantage indéniable : elle permet de détourner les yeux de l’actualité franco-française assez morose actuellement.

On pourrait évoquer les nouvelles mimiques de Ségolène Royal, qui tente avec un pathétique achevé de ne pas sombrer dans l’oubli alors que son soutien financier (Pierre Bergé) l’a lâchée et qu’elle tente un petit low-kick dans les parties, tout en se lançant dans des manœuvres aguicheuses en direction de Bayrou qui, prude et coincé, ne s’en laisse pas conter. La vénéneuse aura fort à faire…

On pourrait aussi parler des stupidités de Besson, de Guaino ou de Chatel, trio terrible de politiciens manifestement en roue libre et qui, eux aussi, occupent le terrain en gesticulant bêtement, de même qu’il serait relativement facile d’évoquer la fiscalisation des indemnités des accidents du travail, parce qu’après tout, ces salauds de handicapés méritent bien, eux aussi, de douiller un peu de temps en temps…

Mais à ces sujets pourtant croustillants, je préfère amener cette petite pépite d’incompétence dans un monde de brutes : on apprend, dans la discrétion et quasiment par la bande, que la Sécu a oublié de collecter plus de 400 millions d’euros. Elle se retrouve donc avec un manque à gagner de près d’un demi-milliard d’euros.

Encore.

On notera au passage que ce sont les indépendants qui font les frais de l’ignorance et de l’inaptitude des services sociaux à se moderniser un tant soit peu, indépendants qui sont, en général, ceux qui en France prennent le plus de risque pour se lancer dans une activité et qui ne peuvent compter que sur eux-mêmes en cas de pépin.

On se rappellera qu’il n’y a pas très longtemps, la même Institution Publique de Détournement de Fonds avait merdouillé dans le calcul des retraites distribuées et légèrement dérapé de … 900 millions d’euros (oui oui, c’était en juin 2009). Entre ce qui ne rentre pas (>400 millions) et ce qui sort en trop (>900 millions), on a donc 1300 millions de manque à gagner, en toute simplicité.

Ça, c’est de la gestion ! C’est français, c’est de la gestion française, c’est du travail d’orfèvrerie comptable et informatique français. Et du point de vue des victimes, c’est-à-dire, encore une fois, des gens qui bossent, qui cotisent, et qui n’ont pas le choix, tout ceci continue à s’identifier parfaitement à une usine à gaz, qui – je cite – menace d’imploser.

Oui. Effectivement, cela va finir par s’effondrer sous son propre poids bureaucratique : plus personne, très concrètement, ne sait exactement se qui se passe dans les caisses des assurances publiques, ni, d’ailleurs, dans les caisses de l’état en général : aucun assuré n’est capable, à un instant t, de calculer ses droits de retraite tout seul. Impossible : le calcul est bien trop compliqué, et  … jamais écrit quelque part. On sait parfaitement ce qu’on donne, on ne sait absolument pas ce qu’on va recevoir, et la probabilité de ne rien recevoir du tout est non nulle. Un vrai et beau contrat de dupes, que les citoyens continuent de signer … car ils y sont forcés.

Tous les signes pointent dans la même direction : bordel total, incurie, incompétence, bidouilles, bricolages, merdouillage grand angle, fuites d’argent sous pression qui gicle à gros jets puissants un peu partout dans les poches des élus, gaspillage, absence totale de vision à court, moyen ou long terme.

L’effondrement semble proche. Lorsqu’il aura lieu, il sera brutal et rapide. Et on entendra alors pleins de petits naïfs s’écrier, comme pour l’explosion des subprimes en Septembre 2008 : « Personne ne l’avait vu venir, personne ne pouvait le prévoir ».

Ce pays est foutu.