Que faire en cette fin d'année boursière ?

Publié le 08 décembre 2009 par Boursomax

La bonne nouvelle, inattendue, de destructions d'emplois aux Etats-Unis dix fois moindre qu’attendues (seulement 11 000 postes ont été supprimés contre 125 000 attendus) vendredi dernier a redonné une impulsion haussière aux marchés. L'économie américaine n'avait pas détruit aussi peu d'emplois depuis décembre 2007, soit depuis le début de la récession.

A la suite de ce chiffre le CACA 40 a brusquement bondi jusqu’à 3850 points mais n‘a pu préserver ce support. Après l’incident dubaiote la semaine dernière et en attendant la dégradation des notes des pays comme la Grèce, l’Irlande ou encore le Royaume Uni, que peut on espérer de cette fin d’année ?

Premier constat : c’est une excellente nouvelle pour les Etats-Unis.

Enfin un bon catalyseur de hausse ! Alors que les marchés piétinaient depuis la quasi faillite de l’Etat de Dubai, cette excellente nouvelle a permis aux marchés de pousser un « ouf » de soulagement. Elle intervient alors que d’autres statistiques macro-économiques piétinent, que ce soit les ventes de logements neufs, l’activité industrielle et les ventes au détail qui ne redémarrant toujours pas.

En valeur absolue, un taux de chômage à 10% n’est pas excellent mais une courbe qui commence à s’inverser pour la première fois depuis2007 permet de penser que le point bas de la crise économique est désormais derrière nous. Ces statistiques doivent maintenant être confirmées le mois prochain… et ce très bon chiffre non révisé à la hausse !

Deuxième constat : cette hausse a ravivé certaines inquiétudes, notamment sur les taux

Si les bourses européennes ont été enthousiastes, les réactions ont été mitigées de la part des investisseurs outre-atlantique. Si l’économie US va mieux, beaucoup anticipent la fin des mesures de soutien à l’économie et du quantitative easing de la part de la FED. Pire, cette bonne nouvelle fait craindre que les taux se remettent à augmenter pour contrer une surchauffe due à la sortie de crise. C’est ainsi que les marchés US ont comparativement faiblement progressés vendredi, terminant la séance in extremis dans le vert. 

Troisième constat : une économie US performante signe le retour en grâce du billet vert…au détriment de l’or

Sur l’annonce d’un chiffre du chômage en recul, le grand gagnant est le roi dollar. En effet le billet vert qui s’affaiblissait graduellement contre l’euro et contre le Yen s’est brutalement repris passant de 1.5090 à 1.4823 ! Autant de sueurs froides pour les amateurs du FOREX qui avaient des positions longues eur-usd. La aussi, une anticipation de remontée des taux a pris à revers tous ceux qui imaginaient le billet vert s’affaiblir durablement et devenir une monnaie de « carry-trade » (vous empruntez des dollars US à 0.25% et les placez à 2.5% dans une autre devise par exemple le dollar australien).

Du côté de l’or, c’est l’effet inverse : la chute a été butale, l’once d’or passant d’un niveau record de 1220$ à 1140$ (-7%) et ce mouvement n’est sans doute pas terminé. 

Que faire en cette fin d’année ?

Du point de vue purement technique on assiste à la sortie par le haut d’une configuration en diamant qui nous permettrait d’aller retracer par le haut les 4170 points !

De manière plus pragmatique, avant Noël c'est-à-dire avant la fin de l’année fiscale fixée au 23 décembre, les gérants qui ont engrangés 22% de plus value en ligne avec le CAC 40 vont mettre les performances « au frigo ». On peut s’attendre à un marché relativement morne et sans volume hormis sur les chiffres qui vont plus que jamais donner le pouls de la bourse. On surveillera ainsi tous les chiffres liés à la confiance des ménages (Université du Michigan), à l’immobilier (timide sortie de crise) et bien sûr à l’emploi. 


Pour les portefeuilles ?

Dans les portefeuilles, les valeurs dollar fortement exportatrices devraient s’apprécier avec le rebond du dollar (EADS, Schneider, LVMH…) tandis que les matières premières risquent d’être à la peine, valeurs pétrolières et minières en tête. L'or rique également d'être chahuté mais un retour sur les 1000$ pourra être mis à profit pour revenir sur certains fonds et/ou trackers (1156N - certificat quanto).
En revanche le début d’année risque d’être particulièrement actif, il conviendra de se replacer pour profiter d’une potentielle très belle hausse de début d’année avec pour objectif 4200 points à la fin du premier trimestre 2010.


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