Alors déjà, on va tout de suite resituer les choses.La pizza serait d'origine sud -américaine, pour commencer, on oublie les Vespa et Laura Pausini et ambiance sombrero et mojito.
Ensuite, c'est la Grande Botte
qui s'est approprié le truc, une histoire de mozzarella ou un bordel dans le genre.
Bon, tant que ça reste latin, visiblement , ça choque personne, même pas moi.
Sauf que là où j'ai un peu toussotté, c'est hier, devant la télé.
Alors que je la regardais de dos, comme d'habitude, j'entends la douce mélodie de Rigoletto.
Un moment transportée dans cet univers que j'ai toujours autant de mal à percer, j'apprécie la montée lyrique quand soudain, c'est le drame.
Certainement au moment le plus tragique de l'opéra, j'entends en voix off qu'on me dit que Dr Oetker a mis tout son savoir-faire au service de la ménagère pressée et depressive qui rentre
tellement tard de l'usine qu'elle ne peut que foutre une pizza industrielle surgelée dans son four électrique pour satisfaire les papilles de sa progéniture alors que l'homme de la maison planque
en douce ses muqueuses nasales séchées sous le canapé en sirotant une roteuse derrière son journal.
Et là, comme il est coutume de dire en ce moment, j'ai saigné des oreilles.
Dr Oetker, Rigoletto, Pizza, cherchez l'intrus.
Ca colle pas.
On me fera pas avaler une pizza surgelée à l'italienne en alsacien.
Jamais.
Un peu comme si Garbit commercialisait sa choucroute.
"Choucroute Garbit, c'est bon comme là-bas, Oufti!"
Alors hein?
Booooooooooooon.
Allez chut, place au pestacle.