Magazine Rugby

Racing-Métro : l’empreinte de Pierre Berbizier

Publié le 07 décembre 2009 par Misterrugby
Racing-Métro : l’empreinte de Pierre Berbizier

Pierre Berbizier, l'homme fort du Racing-Métro 92

PARIS, 7 déc 2009 (AFP) La série du Racing-Métro, qui vient d’aligner huit victoires consécutives, consacre la montée en puissance d’un groupe de joueurs et d’un jeu rigoureux façonnés par Pierre Berbizier depuis son arrivée au poste de manager en 2007.

L’homme se montre peu aux médias mais son travail n’en est pas moins visible. Comme Montpellier, Montauban, Brive, Toulouse, le Stade Français, Albi et Biarritz, Toulon a subi dimanche la loi du Racing-Métro et de ses piliers « berbiziens »: conquête solide, rigueur défensive, occupation au pied et réalisme froid.

« L’apport de Pierre est prépondérant dans la vie du groupe, dans la rigueur et la discipline permanentes », souligne l’ouvreur Jonathan Wisniewski.

L’ancien entraîneur du XV de France (1991-1995) et de l’Italie (2005-2007) est le bras sportif du projet de retour au sommet du Racing financé par Jacky Lorenzetti, le président-fondateur de Foncia qui a repris le club en 2006.

Depuis, le club francilien ne s’arrête plus: 13e de Pro D2 en 2006-2007, il a atteint la finale d’accession en 2007-2008 avant d’être sacré champion l’année suivante. Fraîchement promu en Top 14, il est désormais troisième devant les « gros » Clermont, Toulouse, Toulon, le Stade Français et Biarritz.

« Le terrain, ça vous appartient »

Tout en évoquant régulièrement l’héritage du club, contre lequel il a perdu une finale du championnat en 1990 avec Agen, Berbizier y a posé son empreinte, relayé notamment par l’entraîneur néo-zélandais Simon Mannix ainsi que par son frère Philippe, arrivé avec lui pour travailler sur la mêlée.

« On travaille beaucoup, avec des consignes simples et précises d’une bonne défense et d’occupation du terrain pour asseoir notre jeu et ensuite en déployer plus », explique le jeune centre Henry Chavancy.

Réputé rigoureux et intransigeant, « Berbize » a acquis la confiance de ses joueurs.

« Pierre a cette rigueur pour nous cadrer, mais il nous dit: +Le terrain, ça vous appartient+. On a un cadre de jeu prédéfini mais on a beaucoup de liberté dans ce cadre. On a un groupe qui est autonome », souligne Wisniewski, devenu un élément essentiel tant dans l’occupation du terrain que dans le réalisme face aux poteaux

Sa stratégie, basée sur une conquête et une défense solides, a été éprouvée dans les matches rugueux de Pro D2, qui ont également aguerri un groupe construit autour de joueurs expérimentés comme le Fidjien Simon Raiwalui, 35 ans, ou l’Italien Andrea Lo Cicero, 33 ans. Il n’a pas hésité à lancer des jeunes du club comme Chavancy, le demi de mêlée Mathieu Lorée et le 3e ligne Nathan Lane.

Il a également attiré en 2008 l’ancien recordman de points inscrits avec les All Blacks, Andrew Mehrtens, puis convaincu les très courtisés Sébastien Chabal, Lionel Nallet et le Sud-Africain François Steyn. Tous ont fait franchir un nouveau cap à l’équipe.

« On a des mecs d’expérience, responsables… Pierre délègue à ces joueurs et après on prend nos responsabilités en restant dans son cadre de jeu », explique Wisniewski.

Fidèles à la rigueur de leur manager et à sa connaissance de la communication acquise lors de son passage à l’agence Havas entre 2003 et 2005, les Racingmen ne s’enthousiasment pas de leur réussite. Pour l’instant, ils jurent ne viser que le maintien.

Source : Le Temps, photo : rugby365


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Misterrugby 1460 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines