(montage sport24.com)
La Ligue 1 nous réserve quelques surprises. Ce weekend, Grenoble a empoché son premier succès de la saison tandis que la bataille pour le maintien fait rage. En haut, Bordeaux engrange,
Montpellier s'accroche, Marseille revient et Lyon craque. La 16ème journée de Ligue 1, c'est ici que ça se passe !
Nice 1-3 Marseille : L'OM se relance
Pour la troisième fois consécutive, Marseille s'est imposé à Nice dans un derby très chaud qui a tourné dans les arrêts de jeu de la première période suite à l'expulsion on ne
peut plus logique de Apam auteur d'un vilain coup de tête sur Heinze.
Avant cela, Marseille avait pris les commandes du match par l'intermédiaire de Niang, à la conclusion d'un contre d'école initié par Abriel (0-1, 19ème). Mais Nice faisait plus que jeu égal avec l'OM. Plus mordants, les Niçois revenaient assez rapidement dans la partie grâce à Coulibaly. Le milieu de terrain ivoirien profitait de la déviation de Bagayoko pour égaliser d'une superbe volée croisée (1-1, 33ème). Nice était tout proche de marquer un deuxième but moins de dix minutes plus tard mais Apam trouvait le petit filet de Mandanda (42ème). Dans la foulée, le capitaine de l'OGCN perdait ses nerfs et laissait ses coéquipiers à dix contre onze (45ème).
Les Marseillais profitaient de leur supériorité numérique pour prendre le match en
main. Pour autant, les hommes de Didier Deschamps ne se créaient pas de véritables occasions jusqu'au dernier quart d'heure et la percée de Valbuena. Tout juste entré en jeu, le milieu de terrain
olympien donnait un bon ballon à Niang qui offrait à Lucho Gonzalez le deuxième but sur un plateau (1-2, 77ème). Face à des Azuréens éreintés, les Marseillais inscrivaient même un
troisième but signé Koné, entré deux minutes plus tôt (1-3, 87ème).
Bousculé en première période par une équipe niçoise entreprenante, la formation phocéenne a su profiter de l'expulsion d'Apam pour s'imposer et par la même occasion se rassurer avant son match
décisif contre le Real Madrid mardi soir en Ligue des Champions.
L'homme du match : Fabrice Abriel. Positionné à
droite, le milieu de terrain olympien est à l'origine du premier but marseillais. Très percutant, il semble être le complément idéal à Lucho Gonzalez qui n'a jamais été aussi bon que samedi
soir.
Le maillon faible : Onyekachi Apam qui n'a
pas su se contrôler face aux provocations de Heinze. Mais le Nigérian n'a pas considéré bon de se calmer après ce coup de tête en invectivant le défenseur argentin. Pathétique.
Bordeaux 1-0
Paris.SG : Bordeaux capitalise
Après une première période bien maîtrisée, Bordeaux a su faire le dos rond au retour des vestiaires face à une équipe du Paris Saint-Germain dangereuse mais une nouvelle fois maladroite dans le dernier geste.
L'entame du match était à l'avantage de Bordeaux qui imposait tout de suite son rythme. Edel devait sortir dans les pieds de Gouffran dès la deuxième minute de jeu. Mais le Paris SG ne commettait pas la même erreur que la saison précédente ici même à Chaban Delmas. En effet, au lieu de reculer, de faire le dos rond et d'espérer tenir le 0-0, les hommes d'Antoine Kombouaré étaient bien décidés à repartir de Gironde avec les trois points de la victoire. Alors que le jeu se rééquilibrait, Plasil ouvrait le score d'une belle tête hors de portée d'Edel (1-0, 24ème). Sonnés, les Parisiens l'étaient un peu plus quand Erding, touché à la cheville après un contact avec Ciani, devait quitter ses partenaires. Entré à la place de l'attaquant turc, Maurice ne tardait pourtant pas à se mettre en évidence, notamment grâce à ses appels en profondeur, à l'origine des deux plus grosses occasions parisiennes en fin de première période (36ème et 42ème).
Loin d'abdiquer, les coéquipiers de Claude Makélélé continuaient à aller de l'avant
et à mettre en danger des Bordelais bien décidés à tenir ce petit avantage. Malheureusement pour eux, les Parisiens ne parvenaient pas à concrétiser leurs temps forts. Tour à tour, Luyindula
(50ème) et Maurice (58ème) voyaient leur tentative passer à côté du but de Carrasso. Les Girondins, techniquement supérieurs, posaient le pied sur le ballon et le match perdait progressivement en
intensité au grand dam d'Antoine Kombouaré. L'entraîneur parisien décidait alors de faire son coaching. Sankharé puis Jallet entraient en lieu et place de Clément et de Makélélé tandis
que Laurent Blanc opérait un double changement avec les entrées simultanées de Jussiê et de Traoré. Le PSG tentait le tout pour le tout dans le dernier quart d'heure et s'exposait logiquement aux
contres bordelais. Gourcuff, pourtant en position idéale, puis Jussiê, mis en échec par un bon Edel, manquaient la balle de break. Monsieur Ledentu sifflait finalement la fin du match. Un
match qui laissera très certainement de nombreux regrets côté parisien.
Grâce à cette courte victoire, Bordeaux continue son bonhomme de chemin et
prend le large en tête du championnat. Aujourd'hui, seul le promu montpellierain semble capable de suivre le rythme imposé par le champion de France, mais pour encore combien de
temps ? De son côté, Paris est désormais neuvième à neuf points de son adversaire du soir. Le club de la capitale devra rapidement engranger des points s'il ne veut pas revoir ses objectifs du
début de saison à la baisse. Cela passe bien évidemment par une victoire contre Saint-Etienne dimanche prochain.
L'homme du match : Jaroslav Plasil. Auteur du seul but du match, le Tchèque
s'épanouit parfaitement dans son nouveau rôle de meneur.
Le maillon faible : Sammy Traoré. Toujours aussi peu rassurant balle au pied, le défenseur malien peine à s'entendre avec Sakho et son manque de vivacité est souvent
problématique.
Lille - Lyon : Le Lyon est bien malade
Mais où va Lyon ? On peut légitimement se poser cette question après la
prestation réalisée par les Gones à Lille dimanche soir, en clôture de la 16ème journée. Menés 1-3 à la pause, les Lillois ont finalement réussi à s'imposer 4-3 face à une équipe lyonnaise
totalement dépassée, à l'exception de deux grands joueurs.
Tout avait pourtant idéalement commencé pour Lyon avec l'ouverture du score précoce de Lisandro (0-1, 2ème). A la rue pendant les dix premières minutes, les Lillois ressortaient la tête de l'eau mais Gervinho et Cabaye se heurtaient à Lloris, parti pour une grande soirée. Alors qu'ils étaient dépassés par la vivacité et le pressing des Dogues, les hommes de Claude Puel profitaient de la main d'Obraniak pour doubler la mise, toujours par l'intermédiaire de Lisandro (0-2, 22ème). Assommés mais pas abattus, les Nordistes repartaient de l'avant et Frau, à l'affût d'un ballon relâché par Lloris, réduisait le score (1-2, 24ème). Le LOSC continuait à imposer un rythme effréné, la défense lyonnaise était proche de l'asphixie mais Super Lisandro décidait de ressortir de sa boîte pour inscrire un triplé et plonger Lille dans le doute et la frustration (1-3, 35ème). Le score à la mi-temps ne reflétait pas du tout la physionomie d'une première mi-temps outrageusement dominée par les locaux pas récompensés. L'OL s'en sortait à la pause grâce à son gardien et à son avant-centre.
Pourtant, loin d'abandonner et sans doute encouragés par toutes les brèches entrevues dans la défense lyonnaise en première période, les hommes de Rudy Garcia revenaient des vestiaires le couteau entre les dents. Le début du cauchemar pour Lyon. Après les premières alertes dObraniak et de Frau, Gervinho faisait parler sa vitesse face à la caravane Boumsong avant de piquer son ballon au-dessus de Lloris (2-3, 53ème). Battus dans tous les duels, constamment pris de vitesse, les Lyonnais et surtout la défense lyonnaise vivaient alors vingt minutes terribles. Il fallait un grand Lloris pour éviter aux Rhodaniens de prendre l'eau. L'ancien portier niçois sortait le grand jeu devant Rami et De Melo mais il ne pouvait rien faire sur le penalty concédé par Gassama et transformé par Cabaye (3-3, 70ème). Toute l'impuissance de l'ex champion de France face à la rapidité des Hazard, Gervinho et autres Debuchy était dévoilée sur l'action qui avait mené au penalty. Tout semblait alors indiquer que Lille allait s'imposer, mais Lloris retardait l'échéance, jusqu'à cette erreur de concentration de Clerc qui laissait Hazard filer vers la surface lyonnaise et servir Gervinho pour le but d'une victoire amplement méritée (4-3, 92ème).
Malgré les deux joueurs d'exception que sont Hugo Lloris et Lisandro Lopez, Lyon a
trouvé les moyens de s'incliner. Sa faillite collective l'a sans aucun doute entraîné à sa perte. Pire encore, les individualités, en dehors des deux citées précédemment, sont toutes passées à
côté. Symbole de cette période difficile, la défense lyonnaise qui a pris un sacré coup de vieux face à la jeune avant-garde lilloise. Bref, Lyon inquiète de plus en plus alors que se profile un
Bordeaux-Lyon aux allures de tournant.
L'homme du match : Puisqu'il ne faut en citer qu'un et que j'ai déjà parlé
des belles performances de Lisandro et de Lloris, je choisis Gervinho. Auteur d'un doublé, le milieu de terrain ivoirien n'a cessé de provoquer l'apathique défense lyonnaise. Ses accélérations
ont une nouvelle fois fait de gros dégâts.
Le maillon faible : Difficile de choisir dans ce marasme. Plutôt qu'un
joueur, c'est toute la ligne défensive lyonnaise qui a pris l'eau à Villeneuve d'Asc. Gassama, Réveillère, Cris, Boumsong, Makoun et même Clerc, entré à dix minutes de la fin... Ils ont tous
réalisé un match médiocre pour ne pas dire pitoyable ou honteux.
Ce qu'il faut retenir :
- La nouvelle victoire de Montpellier qui est désormais sur le podium de la Ligue 1. A noter le magnifique but de Karim Aït-Fana auteur d'un lob subtil et somptueux. De son côté,
Le Mans, réduit à dix en fin de première période, enchaîne avec un huitième match sans victoire et s'enfonce un peu plus dans les bas fonds du championnat.
- Le derby de la Bretagne remporté par Rennes. Les hommes de Frédéric
Antonetti ont largement dominé des Merlus méconnaissables qui semblent avoir des difficultés à assumer leur nouveau statut.
- La très grosse prestation des deux gardiens du match opposant Saint-Etienne à Sochaux. Jérémie Janot et Teddy Richert ont tous deux sauvé leur équipe, défensivement très
fébriles, à de nombreuses reprises en réalisant quelques arrêts réflexes somptueux. Résultat, un match nul sans but qui n'arrange personne. Merci Messieurs !
- La victoire à l'arraché de Valenciennes contre Monaco. Après une première période presque parfaite marquée par un but digne du Barça, les Nordistes ont déjoué au retour des
vestiaires mais ont su profiter des insuffisances monégasques pour s'imposer en toute fin de partie.
- Le deuxième revers consécutif pour Auxerre. Face à Nancy, l'AJA, en l'absence de son buteur Jelen et de son meneur Pedretti, s'est montré très maladroit devant le but de
Bracigliano. Bien regroupés, les hommes de Pablo Correa ont su profiter des errements défensifs auxerrois sur les corners pour s'imposer et mettre fin à une série de trois défaites
consécutives.
- Le derby du Pas-De-Calais remporté par Boulogne. Rapidement réduits à dix et menés au score, les Boulonnais sont parvenus au courage à s'imposer face à Lens. Les Sang et Or voient
leur série de trois victoires consécutives s'arrêter net. Le chemin vers le maintien est encore long.
- La première victoire de Grenoble ! Il fallait bien que ça tombe sur
quelqu'un, et ce quelqu'un, c'est Toulouse. Rassurez-vous amis toulousains, vous ne serez très certainement pas les seuls à tomber contre le GF38 qui va en embêter plus d'un en 2010. Et
qui sait si les hommes de Mehmet Bazdarevic ne vont pas se relancer dans la course au maintien...
Résultats de la 16ème journée de Ligue 1 :
- Montpellier Le Mans
- Nice Marseille
- Rennes Lorient
- Saint-Etienne Sochaux
- Valenciennes Monaco
- Bordeaux Paris SG
- Auxerre Nancy
- Boulogne Lens
- Grenoble Toulouse
- Lille 4-3 Lyon
Classement après la 16ème journée de Ligue 1 :
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