Avec H comme hachepirine !

Publié le 07 décembre 2009 par Ruminances

La question n'est pas de savoir si cela est bien ou pas. Elle consiste à se demander « pourquoi » ? Pourquoi tout ce que touche Nicolas Sarkozy devient de la fumée ou de la fumisterie ? Pourquoi ses grandes idées pour animer le débat public sur tel ou tel sujet de société font souvent l'objet de refus ou de réticence de la part des citoyens. Le citoyen considérant ce type d'initiative plus apte à cacher qu'à épanouir. Qu'est-ce qui rend Nicolas Sarkozy si désagréable, voire si impopulaire aux yeux d'une grande majorité de français ? La crise ? Les promesses non tenues ? Pas uniquement. Malgré un talent politique reconnu, l'homme dégage quelque chose qui inspire de la méfiance, voire de la répulsion. Étonnant, non ?

A la suite du gros couac identitaire et l'abandon du sujet pour cause de dérapage, voilà que deux profs d'histoire (ah ces historiens !) sortent un bouquin dont le sujet ne manquera pas d'alimenter le débat sur l'heur du National Président à bien choisir ses coups de marketings.

Le sujet du livre de ces deux enseignants concerne Guy Môquet et sa projection en tant que héros national longtemps après avoir été fusillé par les allemands. Jusqu'à ce que le National Président, vrai rat de bibliothèque, n'aille tirer son nom de la corbeille de l'oubli, à peu près tout le monde ignorait qui était ce jeunot fusillé en 1941. En le ramenant à la lumière, Nicolas Sarkozy a voulu unir les français sous le signe du patriotisme. En tirant à la surface ce jeune naufragé de l'histoire qui n'avait rien fait d'autre sinon être sympathisant communiste, Nicolas Sarkozy voulait sans doute faire oublier (déjà) son incapacité à gérer l'émotion et à montrer au pays la rigueur de sa démarche intellectuelle. Hélas ! Guy Môquet n'avait pas derrière lui le pedigree d'un Jean Moulin, ni celui de nombre d'autres fusillés de son âge qui avaient eux bel et bien combattu l'occupant nazi, autrement qu'en distribuant des tracts.

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