A la suite du gros couac identitaire et l'abandon du sujet pour cause de dérapage, voilà que deux profs d'histoire (ah ces historiens !) sortent un bouquin dont le sujet ne manquera pas d'alimenter le débat sur l'heur du National Président à bien choisir ses coups de marketings.
Le sujet du livre de ces deux enseignants concerne Guy Môquet et sa projection en tant que héros national longtemps après avoir été fusillé par les allemands. Jusqu'à ce que le National Président, vrai rat de bibliothèque, n'aille tirer son nom de la corbeille de l'oubli, à peu près tout le monde ignorait qui était ce jeunot fusillé en 1941. En le ramenant à la lumière, Nicolas Sarkozy a voulu unir les français sous le signe du patriotisme. En tirant à la surface ce jeune naufragé de l'histoire qui n'avait rien fait d'autre sinon être sympathisant communiste, Nicolas Sarkozy voulait sans doute faire oublier (déjà) son incapacité à gérer l'émotion et à montrer au pays la rigueur de sa démarche intellectuelle. Hélas ! Guy Môquet n'avait pas derrière lui le pedigree d'un Jean Moulin, ni celui de nombre d'autres fusillés de son âge qui avaient eux bel et bien combattu l'occupant nazi, autrement qu'en distribuant des tracts.