Il nous vient de contrées plutôt froides, si ce n’est glacées à certaines périodes de l’année. Pourtant à écouter sa musique on ne pense vraiment pas à sa Finlande natale. A moins que les pays scandinaves se soient déplacés vers l’Afrique sans qu’on me prévienne ?!
Jimi Tenor, jazzman touche-à-tout, défricheur et déroutant, en est à son dizième album, sans compter les EP. Une carrière en dent de scie pour ce musicien qui se définit lui-même entre le post-classique et l’électro-kitch, mais dont les compos ont souvent été bercées d’influences soul-funk et afro.
Des hauts et des bas qui, en près de 20 ans de carrière, l’auront fait passer notamment chez Warp Records (dont il se fait virer après 3 albums parce que trop dépensier) ou Kitty-Yo. Pas mal pour quelqu’un que beaucoup voit comme dépassé…
Avec « Joystone » sorti le printemps dernier sur son label d’origine Sähkö Recordings, album audacieux et vibrant, Jimi s’entoure d’un trio ouest-africain, les Kabu Kabu (batterie-percus-basse) et invite d’ex-sidemen du maitre Fela, emmenés par le percussionniste Nicholas Addo Nettey. Le groove est bien présent, les cuivrent ronflent, le clavier divague et l’afro-beat emballe de belle manière le tout. A noter aussi la présence sur « Dede » qui clôture le disque de Mme Nicole Willis (sa femme, dont il a produit le superbe « Soul makeover ») au chekere.
Malgré quelques inégalités (attention aux musiques d’ascenseur mister Tenor !), « Joystone » reste une bonne petite galette comme on les aime. Du bon son pour avoir la patate dès le matin, et pourquoi pas, ressortir son patte d’ef’ et son dvd de Shaft… Funky groovy style !
Jimi Tenor & Kabu Kabu, Sunrise
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble