Difficile de faire l’impasse sur le sujet: quels seront le rôle et le poids de la Chine, premier pollueur au monde, lors de la conférence sur le changement climatique, conférence la plus important du siècle qui s’ouvre quand j’écris ces lignes?…
Les ours veulent sauver leur peau, vu chez Courrier International
Loin de moi l’idée de vous livrer une analyse superficielle, mes connaissances sur l’écologie en Chine n’étant qu’empiriques, je vous conseille la lecture d’une très bonne interview de Valérie Niquet : Climat : Pékin joue sur les mots et les apparences chez Les Echos. Valérie Niquet est directeur du centre Asie de l’Institut Français des Relations Internationales (IFRI). Avant que je mette ce billet en ligne, l’article est devenu payant.
Voici les extraits qui me paraissent les plus pertinents et qui recontextualisent la position de la Chine pour la conférence:
Pour la Chine, l’environnement est un enjeu parmi d’autres dans les rapports de force qui s’établissent avec les partenaires extérieurs.
La Chine montre qu’elle accepte de reconnaître l’importance de l’enjeu climatique. Cette prise de conscience est importante mais elle correspond aussi à une volonté de Pékin de se positionner sur la scène internationale et en particulier par rapport aux Etats-Unis.
A la question qu’attendent les Chinois de Copenhague, Valérie Niquet répond:
Un engagement financier massif de la part de l’Occident qui lui permettrait de faciliter la transition de son économie vers une économie plus verte avec une montée en gamme technologique. Ce ne sera sans doute pas accepté – en tous cas pas par les Etats-Unis.
Je vous conseille aussi la lecture de l’excellente note de Valérie Niquet, encore: La Chine à la veille de Copenhague, publié en septembre 2009. Prédominance du charbon, concept de sécurité énergétique, problèmes de corruption, efforts tout de même mis en œuvre…, cette analyse plus que pertinente permettra sans doute de comprendre un peu mieux ce que la Chine dira ces jours prochains lors de la conférence de Copenhague !