Réflexions existentielles

Par Poclatelephage
Comme je suis incapable de résoudre mon problème existentiel du moment – à savoir comment passer deux Noël avec deux familles différentes et sans dépenser trop d’argent pour financer mon voyage – j’ai décidé de me pencher sur d’autres grands mystères…


Samedi matin, j’ai attaqué les cadeaux de Noël dans une grande et belle librairie toulousaine en m’achetant à moi (oui, oui…) un ouvrage sur la simple promesse de sa couverture. En général, les livres m’attirent à cause d’une critique, du nom de leur auteur ou de leur couverture mais seulement après vérification de l'intérêt de l'ensemble en parcourant le résumé de l’ouvrage. Là, je me suis fiée uniquement à la magnifique couverture bleue argentée de l’édition 10/18 collector, s’il vous plaît, de « Replay » dont j’ignorais tout.
Pour vous résumer rapidement ce que j’ai lu du livre, un type meurt et se réveille à 18 ans dans les années 60. Après s’être enrichi, sans se poser trop de questions, il décide de changer le monde en empêchant l’assassinat de Kennedy et il échoue. J’en suis là au bout de 100 pages. [NDLA : Depuis j’ai avancé et les choses se sont corsées. J’ai bien fait de me fier à la couverture…]

Ce bouquin m’a renvoyé à mon héros de fiction honni : Gary Bidule de « demain à la une » à qui tous les matins un chat orange amène le journal du lendemain. Ma femme déteste cette série car un jour, un samedi même, elle a remplacé « la vie à cinq » qui devait revenir prochainement. Quinze ans plus tard, nous n’avons jamais vu le dénouement de la vie à cinq et nous attendons toujours son prochain retour sur M6. Je pense que grâce au journal du lendemain Gary Hobson pourra un jour nous annoncer, un jour en avance, le retour de la vie à cinq. De mon côté, je ne supporte pas le personnage principal, ni les secondaires d’ailleurs, et les intrigues globalement mal foutues. De plus, je me suis toujours demandé ce qu’aurait fait Gary avec le journal daté du 12 septembre 2001…
J’en profite pour lancer un appel à témoignage : si vous savez, parce que vous êtes fan de la série ou un sériphile tordu, la raison pour laquelle Gary reçoit d’un chat roux, le journal du lendemain, dites le moi, j’ai toujours rêvé de savoir.

Cette considération m’a amené à une autre réflexion. Pourquoi le 11 septembre n’est-il jamais évoqué dans « Friends » ? Alors, évidemment, je connais la réponse évidente, cet événement est tragique et aurait gravement plombé la sitcom, mais dans l’absolu les cinq copains habitent New York et ont donc forcément été exposés d’une manière ou d’une autre à ce drame cataclysmique. Je me souviens que l’événement avait eu une incidence sur les mésaventures des Friends - le scenario d'un des épisodes suivant le mariage avait du être remanié - et que Joey portait souvent dans la saison qui a suivi les attentats des tee-shirts rendant hommage aux pompiers new-yorkais. Mais rien de plus…
Dans d’autres séries franchement légères, je pense ici à « Gilmore Girls » par exemple, l’actualité est évoquée. Le colocataire de Dean dans la quatrième saison a perdu une main en Irak par exemple. Rory souhaite centrer son mémoire sur Hilary et finit par suivre la campagne d’Obama.
Dans le même ordre d’idée, je me souviens encore que la néophyte en séries que j’étais en 1996 avait trouvé étrange que deux médecins des Urgences de Chicago interviennent dans un épisode de « Friends ». En plus, Carter et Ross n’y portaient pas leur vrai nom. Après, je n’ai plus été dupe quand Magnum est sorti avec Monica.Tout ça pour dire que l’imbrication entre réalité et fiction est toujours délicate. Je persiste à me demander pourquoi un événement de l’importance du 11 septembre a été ignoré par une série dont l’action se déroule dans la ville de New York. « Friends » est-elle une série intemporelle ? Ce qui pourrait quasiment se défendre car les allusions à l’actualité y sont rarissimes…

Demain, je m'interrogerai sur l'absence d'allusions au naufrage du Titanic dans la Croisière s'amuse....