On le sait, la Suisse est un pays paisible. Certes, depuis bien des siècles ses mercenaires se sont engagés nombreux dans diverses armées européennes ; certes la ‘garde suisse’ du Souverain Pontife (‘combien de divisions ?’ disait Staline…) en reste un petit témoignage ; certes les combats fratricides entre calvinistes et papistes furent féroces du temps pas si ancien des atroces ‘guerres de religion’. Et certes la fameuse ‘neutralité’ de la prospère Helvétie s’appuie sur une armée de conscrits unique au monde, car les mobilisables gardent des années leurs uniformes, armes et munitions chez eux, au risque de dérives criminelles, qui font les gros titres de faits divers tragiques, dus à la facilité de faire le coup de feu, dans un moment de colère…
Mais, comme on dit à Genève, ‘y a pas le feu au lac’, pour signifier que ‘tout s’arrange’, en particulier à l’ombre du secret bancaire d’un des plus gros coffres-forts des fortunes capitalistes…dont celles des potentats arabes du Golfe ou de Libye…
Et c’est là que tout commence il y a quelques années, par un fait divers, certes sordide, mais sans coup de feu : Un proche de Kadhafi est arrêté, à Genève je crois, en flagrant délit d’un geste de violence envers l’une de ses domestiques (pour ne pas dire esclave, restons polis !). Il sera libéré peu de temps après, avec versement d’une forte amende. Mais l’honneur libyen est en jeu. Il y aura rétorsions diverses dans des transactions bancaires (domaine, je l’avoue, où je ne connais rien), et, à ce jour il y a toujours deux citoyens helvètes ‘retenus’ (ou prisonniers pour être impolis) en rétorsion…