Bonjour tout le monde !
J'ai eu le plaisir de rencontrer Mikaël Zayat et Véronik Tanguay cet été puis de suivre deux cours d'aromathérapie avec eux. Ils m'ont autorisée à vous transmettre leurs connaissances aussi, dans
les semaines à venir, tous les lundis, vous aurez un article sur l'aromathérapie, les soins de santé et même de beauté !
|
J'espère que vous trouverez, à travers la découverte de cet art de santé, des outils pour vous faire du bien , voire même vous soigner de façon naturelle et simplement.
Leur site web : Jardin de Vie
Bonnes lectures !
-------------------------------------
Les huiles essentielles de chez nous
Le Québec produit environ une vingtaine d’huiles essentielles thérapeutiques : l’achillée millefeuille, la verge d’or, le thé du labrador, la vergerette du Canada, la tanaisie vulgaire, et
surtout celles que l’on extrait des conifères et qui tiennent une place prépondérante dans cet arsenal. Si les naturopathes et aromathérapeutes recommandent l’usage d’huiles essentielles
produites ici, c’est non par chauvinisme, mais parce que nous croyons qu’elles sont plus en affinité avec nous et mieux adaptées à combattre les microbes indigènes puisque c’est ce qu’elles font
depuis des millénaires! D’ailleurs, le Dr Pénoël, dans son livre Pratique aromatique familiale, affirme que : « Les conifères constituent les premiers végétaux ayant choisi la voie aromatique. De
leurs aiguilles, on extrait des huiles essentielles aux propriétés intéressantes. Comme elles sont riches en monoterpènes, elles apportent une énergie positive à l’ensemble de l’organisme et
facilitent le nettoyage de l’arbre respiratoire, quoique d’une façon moins ‘provoquante’ que l’eucalyptol (constituant principal de l’eucalyptus officinal). »
Nous privilégions donc les huiles dont la disponibilité de la matière première est abondante, qui peuvent être produites en respectant l’environnement, et qui offrent le maximum d’efficacité avec
le minimum d’inconvénients. Utilisées correctement, elles sont en général moins dangereuses que la plupart des huiles importées. De plus, elles sont d’un prix abordable et on peut facilement
vérifier leur provenance.
Il n’est pas étonnant que le roi des forêts soit à l’honneur au temps des Fêtes. En effet, l’huile essentielle qu’il dégage constitue un excellent anti-septique atmosphérique très utile lors de
ces rencontres familiales. En microdiffusion, elle permet de purifier et d’aromatiser l’air, et de se prémunir ainsi contre les infections. En massage, elle fluidifie les sécrétions des voies
respiratoires, favorisant ainsi leur évacuation. Elle est indiquée dans les cas de refroidissement, de sinusite ou de bronchite, ainsi que pour combattre les douleurs musculaires. Il suffit de
masser le thorax, le dos, les épaules, les bras ou les jambes avec une bonne huile végétale dans laquelle vous aurez dilué environ 20% de cette huile essentielle.
L’ÉPINETTE NOIRE (Picea mariana)
Cet autre conifère très répandu dans les forêts du Nord produit une huile essentielle très revitalisante. Elle est recommandée en microdiffusion, comme tonique général du système nerveux et du
système immunitaire, dans les cas de bronchites, les parasitoses et mycoses intestinales, les inflammations prostatiques, la fatigue chronique, les douleurs musculaires d’origine rhumatismale; et
lorsque la thyroïde est trop active. Pour stimuler l’ensemble de l’organisme ou pour équilibrer le système hormonal, il suffit tout simplement de faire pénétrer environ une dizaine de gouttes de
cette huile essentielle au niveau des basses côtes, dans le dos : déposez quelques gouttes sur le dos de la main et frottez-vous le dos, dans la région de la taille, pendant quelques minutes.
LE PIN BLANC (Pinus strobus)
Ce conifère de l’est du Canada produit une huile essentielle dont les propriétés se rapprochent beaucoup de celle du pin sylvestre des forêts européennes. Elle est particulièrement recommandée
dans les cas de bronchites, de sinusites et d’asthme. Très antiseptique, on l’utilise en microdiffusion pour désinfecter les locaux ou les chambres des malades, ou en massage, de la même manière
que l’huile essentielle de sapin.
LE PIN ROUGE (Pinus resinosa)
Cette autre espèce de pin, typique de la région du Saint-Laurent, donne une huile essentielle qui s’apparente à celle du cyprès. On l’utilise en massage pour les problèmes circulatoires, comme
les varices et les jambes lourdes. Avec une dizaine de gouttes d’huile essentielle pure, massez les jambes du bas vers le haut pour stimuler la circulation sanguine. Une goutte mise sur le
poignet 3 fois par jour contribue à atténuer les hémorroïdes.
LE THUYA (cèdre blanc du Canada, Thuya occidentalis)
Très apprécié pour son arôme et ses propriétés antibactériennes, ce cèdre blanc du Canada est un thuya de la famille des cyprès qu’il ne faut pas confondre avec le cèdre atlantique. Les
Amérindiens l’appellent l’arbre de vie, sans aucun doute à cause de ses vertus purifiantes et cicatrisantes. Il est important de noter que l’huile de thuya est riche en thujone, substance
neurotoxique à utiliser prudemment. On l’utilisera donc en externe seulement; quelques gouttes sur une plaie favorisent une cicatrisation rapide tout en évitant une éventuelle infection. Ses
propriétés anti-fongiques en font l’huile idéale pour soigner les mycoses, en particulier celles se développant sur les ongles d’orteils. On l’utilise également en massage, pur ou dilué, pour les
douleurs rhumatismales et arthritiques.
L’huile essentielle de ce grand conifère du sud de la Province est salutaire sur le plan physique et mental. Jean Dessureault, aromathérapeute et distillateur d’huiles essentielles au Québec
depuis 1986, la recommande pour son action oxygénante et comme tonique respiratoire. Quant à Anne Givaudan, elle dit que cette huile aide à apaiser les personnes en fin de vie et celles qui ont
de la difficulté à lâcher prise, par peur ou angoisse. Elle facilite les transitions et les changements difficiles à vivre. On l’utilise pure, en massage lent et délicat des pieds et du haut de
la poitrine (5 à 6 gouttes).
LA VERGE D’OR (Solidago canadensis)
Un excellent anti-inflammatoire, qu’on peut mélanger à l’huile de millepertuis pour masser les zones douloureuses ou ankylosées (1 goutte de verge d’or pour 10 gouttes de millepertuis). Selon de
Dr Daniel Pénoël, cette huile est également efficace contre l’hypertension et certains problèmes cardiaques (péricardites, endocardites, artérites). En massage sur la région du foie, elle permet
de contrer une petite insuffisance hépatique telle que la toxémie et l’empoisonnement.
LA MENTHE POIVRÉE (Mentha piperita)
Quoi de meilleur qu’un miellat à la menthe poivrée! Mélangez une goutte d’huile essentielle à une cuillère à thé de miel. Cette préparation soulage les lourdeurs d’estomac, aide à dégager les
voies respiratoires et les sinus, et ravive les forces physiques et la lucidité mentale. Pour une inflammation musculaire ou articulaire, massez 3 à 4 gouttes sur la région douloureuse. Pour
soulager un mal de tête, appliquez 2 à 3 gouttes sur les tempes et le front. Une sensation de fraîcheur suivra.
LE THÉ DU LABRADOR (Ledum groenlandicum)
Ses grandes propriétés se situent au niveau du foie. Appliquez 2 à 3 gouttes sur la région du foie ou déposer une goutte sur la langue pour drainer et régénérer les cellules hépatiques. Il est
également indiqué pour une infection et congestion de la prostate, un déséquilibre thyroïdien, des allergies ainsi que la nervosité et l’insomnie.
DES BONS TRUCS
Vous pouvez mettre quelques gouttes de n’importe laquelle des huiles mentionnées ci-haut sur un petit tampon démaquillant ou un morceau de coton :
- pour parfumer le linge dans les tiroirs, comme le faisaient nos grand-mères avec des sachets de plantes aromatiques;
- pour désodoriser les souliers : le tampon que vous mettez le soir empêche la prolifération des bactéries et détruit les champignons microscopiques qui causent les mauvaises odeurs.
Mikaël Zayat