La prochaine réforme des lycées qui doit désormais entrer en application à la rentrée 2010 prévoit notamment que l’enseignement de l’histoire-géographie soit optionnel en Terminale scientifique afin de rendre cette filière encore plus orientée qu’elle ne l’était auparavant.
Mais cette volonté ministérielle n’a pas manqué de choquer nombre d’historiens et philosophes qui s’inscrivent profondément en contre de ce volet de la réforme. C’est pourquoi un collectif de vingt universitaires a signé un appel pour la défense de l’histoire-géographie. Sous ce texte, publié dans les colonnes du Journal du dimanche, on retrouve les noms de Jacques Le Goff, Jean-Pierre Azéma ou encore de Jean Tulard.
Historiens et philosophes tiennent avant tout à s’insurger contre une décision qui leur paraît, à plus d’un titre, aller à l’encontre des nécessités actuelles « de la formation des jeunes Français au début du XXIe siècle. »
Selon ce collectif, il est devenu primordial d’avoir une bonne connaissance historique et géographique afin de pouvoir se situer dans le monde tel qu’il évolue aujourd’hui. Il apparaît alors impensable de rendre optionnelles ces disciplines sous prétexte que les élèves se sont orientés dans une filière purement scientifique. L’annulation de ce point de la réforme des lycées est donc demandée.