M’attendant à l’inévitable dévalement accompagnant trop souvent la transposition d’un écrit à l’écran, me voici “déçu en bien” pour parler comme les suisses… Bravo John Hillcoat, you have done a good job!
Je dois avouer que je tiens Cormac McCarthy pour le plus grand romancier vivant, et si les frères Coen avaient déjà réussi une parfaite adaptation de No country for old men, Ridley Scott, lui, ne cesse depuis deux ans de remettre sine die son projet d’adaptation du surpuissant Blood meridian…
Le texte La route manifeste déjà en-soi une maîtrise formelle époustouflante, une densité mythique servie par un minimalisme calculé au tiret près, et son économie graphique quasi-scandaleuse m’avait incité à faire travailler mes étudiants sur une image, le visuel qui pourrait servir d’affiche au film bien avant sa sortie (galeries visibles sur Facebook)…John Hillcoat, dont il faut saluer la lucidité et le courage pour avoir soigneusement évité les pièges du sensationnalisme hollywoodien, présente donc une narration sobre, essentiellement centrée sur le jeu des acteurs tout en retenue et sensibilité.
(La suite à venir… peut-être ! :)