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Il y a quelques années, et grâce à la magique assistance d'un moteur de recherche, j'ai trouvé par hasard un article qui parlait de l'univers fluvial, de celui des professionnels, un univers que tous les politiques de l'époque voulaient promouvoir, cet article était écrit par un des membres fondateurs de ce site qui est le notre. Voici le lien qui vous permettra de faire fonctionner la machine à remonter le temps: http://batellerie.be/files/dossier_batellerie_ldds.pdf cet article a bouleversé ma vie et m'a lancé dans une quête qui abouti tout doucement, mais je ne parlerai pas de plaisance aujourd'hui, car en effet, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts depuis cette époque, sous l'impulsion des politiques désireux de se donner une couleur plus verte, donc plus porteuse au niveau des électeurs, une flotte de grands bateaux s'est constituée et cette flotte est aujourd'hui plongée dans la crise à tel point qu'on envisage de désarmer certaines unités pour des raisons de surcapacité.
On croit rêver, les promesses sont restées vaines, le routier continue à prendre le pas sur le fluvial, les investissements dans l'équipement traînent, mettent du temps à se mettre en place et il y a toujours plus de camions et de moins en moins de bateaux.
A quoi va donc servir le canal du nord à grand gabarit si les grosses unités sont désarmées?
Les chantiers navals vont-ils devoir reconstruire des 38 mètres?
Que vont devenir les professionnels qui ont investi dans l'achat de grosses unités?
Il n'y a pas de réponse pour l'instant, la crise est là pour tout le monde et il faudrait que nos édiles aident les professionnels touchés par le ralentissement de l'activité à faire le dos rond, afin que cette crise passe sans perte pour eux.
Nos gouvernants doivent mettre en place un système d'incitation au transport par voie fluviale, un vrai système efficace.
Que l'on ne vienne pas me dire qu'il n'y a pas, au sein des instances dirigeantes, un ingénieur commercial, un consultant ou simplement un homme de bonne volonté qui trouvera un moyen de décharger des camions pour charger des bateaux et permettre aux professions du transport de cohabiter.
Je ne dit pas qu'il faut prendre dans les poches de Pierre pour garnir les poches de Paul, mais simplement qu'il faut être cohérent avec les politiques annoncées et ne pas faire machine arrière afin de ne pas devoir investir dans la rénovation voir dans le maintient simple des installations fluviales sous prétexte que la crise est là, qu'il n'y a pas d'argent et que les routes elles sont toujours en état et que celles-là, tout le monde les utilise.
Ma réflexion est un peu sombre, je le sais, je n'ai pas de solution, c'est vrai. Mais il est temps que toutes les promesses faites aux professionnels soient suivies d'actes véritables, productifs et efficaces.
Pour nous les plaisanciers, la navigation est un plaisir, une récréation, mais aujourd'hui, si j'ai un souhait à transmettre au grand Saint qui comble les enfants depuis si longtemps, c'est simplement qu'il n'oublie pas ceux qui désirent vivre du transport fluvial et qu'il leur apporte un personnage de la trempe de ce Monsieur de Freycinet qui a su révolutionner son époque et que ce personnage apporte un peu de sang neuf à une profession qui étouffe, que ce personnage secoue les hommes au pouvoir afin de changer radicalement les choses.
Mais pour ce soir, je lèverai mon verre à tous, professionnels du transport, personnel de la gestion des voies navigables, plaisanciers, promeneurs, bref à tous les amoureux de la voie d'eau.
Bonne fête à toutes et à tous et une pensée particulière pour Nicolas qui double sa fête ce jour.
Bonne fête à Bord à bord!
A bientôt.
Alain