Articles de l’Agence presse de la République islamique (IRNA)
L'ambassadeur de Suisse à Téhéran convoqué par les autorités iraniennes
Téhéran.Irna. 05 Décembre 2009.
L'Iran a convoqué l'ambassadeur de Suisse à Téhéran après le vote sur l'interdiction de construire des minarets dénonçant les préjugés contre les étrangers en Europe que de telles décisions entrainent.
Le ministère iranien des affaires étrangères, Manouchehr Mottaki a déclaré à la diplomate suisse Silvia Leu Agosti que de telles actions« ne peuvent qu'accentuer la tension entre l'islam et le christianisme ».
Le chef de la diplomatie iranienne Manouchehr Mottaki a aussi téléphoné à la conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey pour lui dire qu'un tel référendum ne devrait jamais être autorisé dans un pays qui revendique le respect de la démocratie et des droits de l'homme.
"Les valeurs religieuses ne devraient jamais faire l'objet d'un référendum", a souligné le ministre iranien.
L'Iran dénonce les actes anti-islamiques des Etats européens
Téhéran.Irna. 05 septembre 2009.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki a condamné samedi l’interdiction des minarets en Suisse par voie de referendum qui a déclenché un tollé que nul n’avait prévu à l’échelle mondiale, dans une conversation téléphonique avec son homologue suisse Micheline Calmy-Rey.
Manouchehr Mottaki a averti les états européens des « conséquences » de leurs actes anti-Islamiques.
Les électeurs suisses dimanche ont dit oui, 57,5% des votants ont approuvé l’interdiction des minarets.
Cinq jours après le vote sur les minarets, le Conseil fédéral appelle au dialogue, à l'information et aux efforts d'intégration.
Manouchehr Mottaki a indiqué que la décision de Berne pour mettre un terme à la construction de nouveaux minarets va à «l’encontre du prestige d'un pays qui prétend être l’avocat de la démocratie et des droits de l'Homme».
Le chef de la diplomatie iranienne a averti que cet acte « endommagera l'image de la Suisse en tant que pays pionnier dans le respect des droits de l'Homme auprès des Musulmans».
«Des valeurs telles que la tolérance, le dialogue et le respect sur les convictions religieuses ne devraient ne jamais être mis au référendum»a déclaré Manouchehr Mottaki à son homologue suisse.
Il a exprimé l'espoir que Berne bientôt « prendrait des mesures nécessaires et trouverait une manière constitutionnelle d'empêcher une telle interdiction.
Mme Calmy-Rey a déclaré que ce référendum a été organisé contre la volonté du gouvernement et du parlement suisse et elle s’est engagé «par tous les moyens dont elle dispose à soutenir les droits de musulmans».
La ministre des affaires étrangères Micheline Calmy-Rey a pour sa part déjà eu un contact téléphonique avec son homologue turc. Il s'agit de soigner les contacts avec les pays musulmans.
La ministre suisse des Affaires étrangères Micheline Calmy-Rey a reconnu mardi que le gouvernement était "très préoccupé" par ce vote. En Grèce pour une réunion de l'OSCE, Micheline Calmy-Rey a jugé que "les limitations de la coexistence de différentes cultures et de différentes religions mettent également en danger notre sécurité".
Le Haut commissaire de l'ONU pour les droits de l'Homme, Navi Pillay, a estimé mardi que l'interdiction de la Suisse d'ériger des minarets était discriminatoire et la mettait en infraction avec la loi internationale. Elle a condamné "l'exploitation de la peur de l'étranger" qui a porté ce vote, et son résultat qui "divise profondément".
L'initiative "contre la construction de minarets" dont l'Union démocratique du centre (UDC), parti de droite, est à l'origine, a été approuvée dimanche par 57,5% des électeurs suisses.