Le nouvel album (ou réédition, au choix) de Lady Gaga est un de ces albums pop qu'on se prend dans la gueule sans avoir rien vu venir. Jamais à cours de créativité, de trouvailles étranges pour agrémenter ses chansons, celle qui a donné un grand coup dans le monde de la pop en 2009 dévoile un véritable trésor de pop moderne. C'est sombre et léger à la fois, provocateur et intelligent, et surtout diablement efficace. On a pas fini d'entendre parler d'elle .
Le carton mondial assuré : Dance in the dark, puzzle pop sombre et inquiétant.
MPHO
Cette jeune artiste britannique est une autres de ces filles qu'on voyait si bien réussir mais qui n'a pas concrétisé. Pop art est un disque de pop totalement actuel, sans tomber dans les clichés déjà-entendus, dans le travers de vouloir faire "ce qui marche". Doté d'une bonne dose de vintage, c'est un album qui atteint des moments de pop de génie par ses trouvailles et ses gimmicks qu'on imaginait signes de gros cartons. On s'est gourés.
La création de génie : S.P.A.C.E. Man, qui rappelle M.I.A., Santogold & Jamelia tout à la fois.
Sûrement l'un des albums les plus travaillés et classieux de l'année, porté par les textes intelligement construits de John Mayer et posé avec tempo et précision sur les instrumentaux épurés que le génie de la nouvelle scène blues prend le temps d'installer. Jamais un album de John Mayer n'a été aussi urbain, aussi ténébreux, tout en touchant au coeur même des choses. On frissonne et on goûte avec nostalgie aux notes de guitare que le grand John laisse échapper comme des volutes de fumée. On atteint des sommets de musicalité.
La ballade déprime sublime : Friends, lovers or nothing, parfaitement orchestrée.
Ce qui aurait pu être l'un des albums de l'année se retrouve désormais perdu au fin fond des rayons de magasins de disques. Produit en grande partie par Brian Kennedy (le génie derrière Disturbia de Rihanna et Forever de Chris Brown), l'album voyait Marié s'éloigner de la pop gentillette acoustique pour s'enfoncer dans les méandres d'une pop/r'n'b moins risquée mais plus efficace, avec une vraie atmosphère sombre sur de nombreux titres. Elle avait tout pour réussir, et pourtant ...
Le tube en puissance : Feel, avec ses accents de Apologize par OneRepublic.
Le groupe qui a redoré le blason d'une pop qu'on pensait épuisée en la réinventant tout en restant fidèle à ses codes bateaux est de retour, avec cette fois-ci un album fortement inspiré (parfois pompé, c'est vrai) des années 90. Un véritable bond dans le temps qui parvient à nous épater par son recyclage intelligent et totalement addictif de pop songs qu'on avait jeté à la poubelle. L'exemple parfait de la réinvention de titres has been.
Le truc qui va cartonner : Hole in my heart, qu'on croirait tout droit sorti de 1996.
C'est sans bruit et avec grand classe qu'Ingrid Michaelson a sorti son second album studio cet été. Parfait enchaînement de jolies petites chansons jouées principalement à la guitare et doté de véritables trésors d'écriture, Everybody est l'un de ces albums qui font s'entrouvrir les nuages gris pour laisser passer un rayon de soleil. Tout en douceur et en innocence, Ingrid découvre 12 histoires qu'on aimerait s'entendre conter plus souvent.
Le coup de coeur : The Chain, qui fera frissonner même les coeurs d'artichaut.
Allison Sudol, la jolie rousse derrière A Fine Frenzy, a su négocier le virage du second album avec brio. A l'opposé des ballades mélancoliques de son premier opus, Bomb in a birdcage est bourré de vitamine C, de chansons énergiques et impatientes, qui gardent cette fraicheur et cette gouaille particulières à la jeune femme. On tape du pied, on claque des mains, on hoche de la tête. Un disque qu'on emporterait bien pour faire un tour en décapotable rouge, en fait. Ca claque et c'est classe.
Le cocktail de bonne humeur : Electric twist, très road-trip americain, en fait.
On attend généralement beaucoup d'un album de gagnant de télé-réalité - et l'on est très souvent déçu. Quand ils ne se contentent pas de reprises façon vite fait de titres qui ont plus ou moins fonctionné, ils nous servent de la soupe pré-conçue par des producteurs peu inspirés. L'album d'Alexandra n'est pas parfait, loin de là, mais il brille là où les autres ont pêché: en alignant plusieurs tubes potentiels et sons efficaces qui collent parfaitement à sa voix, Miss Burke a tiré le gros lot.
La ballade épique : The silence, tube obligé en Europe, on l'assure.
Les Saturdays ont été un temps considéré comme le parent pauvre de la grande famille des groupes féminins (groupe à la durée de vie généralement très brève). A leur départ dans l'ombre des Girls Aloud & Sugababes, elles ont su fonctionner avec leurs titres pop simples et efficaces. Ce second album est plus abouti, plus risqué parfois, et surtout plus original. On s'éloigne des productions façon Xenomania pour une pléiade de titres qui secoueront les popotins britanniques: on adore.
Le titre qui redorera leur blason : One shot, 50% pop, 50% r'n'b, 100% tube.
Avec son premier album, Colbie avait eu un succès quasi surprise: la jeune surfeuse qui écrivait des petites chansons mimi sans penser que ça marcherait s'est retrouvée propulsée sous le feu des projecteurs. Grosse pression pour l'opus suivant donc, mais pression qui porte ses fruits. Tout en gardant la même recette de titres à la saveur délicieusement estivale et acoustique, Colbie Caillat fait un pas en avant en terme de musique. C'est Coco, mais en encore mieux.
Celui qu'on aime un peu plus que les autres : Fearless, où voix et écriture font égal à égal.