La « Rose du nord » au bord de la rivière Ping est une ville qui possède beaucoup de charme, beaucoup de temples, beaucoup de verdure, et beaucoup de silence.
Autour il y a foule de villages d’artisans : l’orfèvrerie, les laques, les ombrelles de papier, les céladons, les tissages, les objets en argent ciselé, les cotonnades tissées, les soieries étincelantes, les bois sculptés. Il ne vous reste qu’à sortir votre carte de paiement.
Chiang Raï. Ne serait-ce la proximité du Triangle d’or, on parlerait peu de cette capitale régionale. Mais c’est la porte ouverte vers les tribus montagnardes. Des cultures vivantes, très anciennes, menacées. Aux abords du Triangle d’or, certaines tribus cultivent encore le pavot malgré les efforts de certains organismes gouvernementaux.
A Chiang Saen, on se promène au bord du Mékong, et l’on se prend à rêver, à main droite le Laos, à main gauche la Birmanie ou Myanmar, ville-frontière. Bangkok est à 924 km.
Sacrifions au rite et poussons jusqu’au monument qui symbolise le carrefour Thaïlande/Laos/Birmanie, ce n’est qu’un monument pas même en triangle et pas même en or !
A partir de Mae Hong Son, par une mauvaise piste gardée par les soldats thaïs, nous arrivons dans une tribu Padaung. Ces personnes appartiennent au groupe Karen, c’est la tribu des « femmes-girafes ». La tradition consiste à orner le cou et les jambes des femmes de spirales en laiton. Dès 6 ou 7 ans, la fillette reçoit ses premiers anneaux. Tous les 3 ans on les renouvelle jusqu’à 21 ans. Certaines femmes portent 25 anneaux. Ce carcan provoque une atrophie des muscles des épaules et crée l’image des femmes au long cou. Pour plaire aux hommes ? May be… A noter que le collier pèse environ 4 kg. Il serait moins lourd de porter une bague sertie de diamants.
Les teintures végétales pour la trame sont l’indigo et la garance ; pour la chaîne le curcuma (qui donne le jaune), l’indigo dilué et le pourpre tiré du murex (mollusque d’eau douce) ; l’orangé le vert et le violet sont obtenus par des bains successifs de différentes couleurs. Les Karens blancs produisent des ikats rayés, tissés sur des métiers à lanière dorsale. L’ikat est une technique d’impression qui consiste à nouer certaines parties du tissu avec de la ficelle pour empêcher la teinture de prendre à cet endroit. On prépare les fils de chaîne et de trame afin d’obtenir des dégradés de couleurs et des motifs géométriques.
Sabine
éééï
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