Quand nous allions chez la nounou du lutin à 20 minutes à pied d’adulte, nous avions des repères pour l’itinéraire et de nombreuses pauses trouvées ici et là, prises d’office sur le cours des choses, prise sur le temps, manquant et à offrir. Un escalier à gravir ; un muret de pierres très rondes, à la surface très « accidentée » pour sauter ensuite ; une plaque d’aération où sortait en toute saison de l’air chaud aux effluves de produits d’entretien du linge. Il y avait aussi la piste de course, les arrêts devant les murs peints, les endroits à fleurs (les sentir, goûter le suc des chèvrefeuilles, récolter les graines d’herbes folles dépassant du grillage. C’était un temps soit très long, soit d’une incroyable valeur. 20 minutes devenaient 40 voire 110. Lui à loisir (sauf grosse pluie lessivante) poussant la poussette, courant, s’asseyant, changeant de trottoirs, reculant sur bien 100 mètres, changeant de sens mais jamais d’itinéraire… il lui fallait la régularité, seul celui avec le bus étant autorisé.
Nous n’avons plus de parcours, de trajet à pied quotidien. L’école est presque en face. Quelque fois, en revenant de l’école, nous contournons, nous allons jusqu’aux bas-reliefs de l’autre côté. En prenant au plus long, cela permet tout de même d’appréhender l’espace, la géographie du chez-lui du petit d’homme.
En cela le livre « Balthazar et l’espace » de Marie-Hélène PLACE, Caroline FONTAINE-RIQUIER et Féodora STANCIOFF est une vraie merveille. Il permet l’abstraction de l’espace, de la géolocalisation.
En regardant les nuages et grâce à Google maps
… de son intérieur, le chez-soi
… le quartier, droite ou gauche, croisement, rue, itinéraire
…tourner ici, l’école est là
… après l’école, en partageant le chemin du copain de classe du loupiot, un chemin vers les bas-reliefs : demoiselles et monstre...
et vers ches nous
Comme si nous étions des oiseaux, toujours grâce à Google maps satellite et en marquant l’adresse exacte. Et l’abstraction en forme de plans, avec le nom des rues.
Et la ville d’en haut, le pays, le continent (par satellite)
Le globe-terrestre Montessori alors, avec les parties rugueuses et lisses (rugueuses comme les terres où peuvent déambuler en marchant les explorateurs, lisses comme les mers où nagent les dauphins et baleines). Et pour expliquer le passage du globe réaliste à la planisphère, un globe mou. Du micro au macro... juste pour mieux saisir...
MICRO MACRO NASA USA : QUE SOMMES NOUS ?
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