Régime musclé
The Nutcrackers
Saison 3, Episode 10 sur 25
Diffusion vo : ABC – 5 décembre 2006
Diffusions vf : 13eme rue, La Une – 21 novembre 2009
Alan Shore défend des parents qui ont éduqué leurs filles jumelles qui se produisent musicalement dans des meetings pro blancs. Denny Crane essaye de sortir la fille de sa serveuse préférée de l’anorexie. Denise a un procès, un vrai, pour aider une veuve qui veut attaquer Dieu parce que son mari est mort foudroyé.
Amaury, alias Cole sur certains forums, a du faire une crise cardiaque devant cet épisode. Loretta Devine, Candice Bergen, Michelle Forbes. Il ne manquait que Glenn Close pour être au paradis d’Amaury. Moi, je suis simplement au paradis du fait que Michelle Forbes ne se ballade pas nue avec un sanglier dans les tribunaux. Un beau progrès.
Denise, Brad et Jeffrey, les emplois fictifs de Crane, Poole et Schmidt, ont un procès. Aider Loretta Devine qui attaque Dieu suite à la mort de son mari, foudroyé alors qu’il téléphonait avec son portable. Hop, à l’instant où portable est prononcé, la fin est évidente. Le fabricant de portable va s’en prendre plein la gueule. Et bingo, c’est le cas. Dieu est donc un fabricant de téléphone portable. Intrigue peu passionante et à l’intérêt discutable mais qui a au moins le mérite de faire bosser un peu cette feignasse de Denise dont les derniers pas dans un tribunal doivent remonter à l’épisode 2.03 à peu près.
De son coté, Denny se charge de Michelle Forbes. Elle défend une ado jouée par Jessy Schram, une tête pas inconnue même si son nom l’est plus. Elle a fait guest dans un paquet de séries et est une des héroïnes de American Pie: String Academy. Un des volets de la quadrilogie sans Stiffler, pause caca, Willow de Buffy et compagnie.
Le concept est de dénoncer le mouvement pro-ana et sa dangerosité sur la santé de ses pratiquantes. Mais malheureusement, j’ai trouvé l’ensemble assez bancal. On enchaine trop les clichés des épisodes voulant dénoncer l’anorexie. Au final, je ne crois pas que cela ait réussi à convaincre qui que ce soit. Mais bon, ça occupe Denny et cela rappelle qu’il n’est plus un grand avocat mais un vieux bonhomme dépassé par les évènements, incapable de comprendre ce qui se passe de nos jours. C’est un vieux dinosaure qui cherche à résister à son extermination programmée. Heureusement que Alan passe par là pour lui sauver la mise avec ses menaces d’attaquer la fille sinon l’invaincu ne le serait plus.
Enfin, Alan se charge d’une affaire inspirée de faits réels. Des jumelles ados défrayaient la chronique à l’époque de l’épisode aux Etats Unis puisqu’on avait eu droit à des vidéos de leurs concerts au cours desquels les filles chantaient des chansons pro nazi sous le nom de groupe « Prussian Blue ». Tout cela était parfaitement normal pour elles puisque c’est dans ces valeurs qu’elles avaient été éduqué.
L’épisode n’innove en rien et reprend la totalité de leur histoire sans rien changer grand chose (même pas la blondeur des jumelles). Et voici donc Alan qui doit aller à l’encontre de ses convictions profondes pour que les fillettes puissent rester avec leurs parents racistes. Evidamment, Alan ne perd pas même si il exprime son dégoût à l’occasion de sa plaidoirie. Au final, l’unité familiale doit primer sur les valeurs de celle-ci. Mouais. Je ne suis pas certain que cela soit vrai mais bon, on ne pouvait pas faire perdre Alan Shore non plus. C’est d’ailleurs l’énrome problème de Boston Justice, comme c’était celui de The Practice sur ses saisons 4 à 8 : ils gagnent tout le temps, ce qui tue tout suspens et semble placer les procès en automatisme. Le seul intérêt dans The Practice résidait dans la ruse employée et ici, le seul intérêt reste les plaidoiries de Alan qui deviennent également prévisibles dans les arguments avancées. Dommage.
Bref, 6/10
Un épisode trop moyen. Rien n’est mauvais mais rien n’est réussi non plus.