Source | Le monde |
La crise, les associations de lutte contre l’exclusion la ressentent depuis la fin de l’année 2007. Mais la plupart font face, depuis cet été, à un afflux de demandes d’aides, financières ou alimentaires, et à l’arrivée de publics nouveaux. Elles voient 2010 en noir sur fond de chômage massif et de basculement d’une partie des chômeurs en fin de droits.
"Depuis dix-huit mois, témoigne Didier Piard, directeur de l’action sociale de la Croix-Rouge française, le nombre de personnes accueillies a augmenté de plus de 20 %. Des populations que nous ne voyions pas autrefois viennent dans nos centres demander des aides alimentaires, des vêtements ou des aides financières directes : ce sont des retraités, des travailleurs pauvres, des smicards en contrat à durée indéterminée (CDI), qui ne parviennent plus à joindre les deux bouts, des jeunes. Ils s’ajoutent aux familles monoparentales et aux précaires qui n’ont jamais cessé de venir." Une étude sur une quarantaine de sites a montré que plus de 40 % des personnes accueillies venaient demander de l’aide pour payer leurs factures d’énergie ou leur loyer. "L’intensité de la pauvreté augmente. Les pauvres sont plus pauvres qu’hier", observe M. Piard.
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