Douze Hommes Rapaillés : Le spectacle
Le 25 novembre dernier, avait lieu la seule représentation du spectacle « Douze Hommes rapaillés chantent Gaston Miron » à Québec. Suite logique du succès de l’album, la plupart des artistes présents sur le disque, se retrouvent sur la scène du Grand Théatre.
Lorsque les lumières se ferment, le maître d’oeuvre Louis-Jean Cormier se présente dans un environnement singulier, aux lumières tamisées. Avec cette grande bande d’éclairage de couleur rouge sang en fond, Cormier prend sa guitare, s’assoit et ouvre son ordinateur portable. Comme venue d’un autre monde, la voix de Gaston Miron se fait entendre. On dirait qu’il nous invite à ce moment unique où la rencontre de la musique et des mots nous feront vivre une soirée fertile en émotions…
Pendant ce temps, les compagnons musiciens se placent derrière leurs instruments. On ne distingue que les silhouettes de François Lafontaine (Karkwa) aux claviers, Robbie Kuster (Patrick Watson) à la batterie et aux percussions, Mario Légaré à la basse. Laissant toute la place à Miron… Doucement éclairé au centre de la scène, le charismatique Yann Perreau entame les premières notes de « Je marche à toi». Suivront les Jim Corcoran, Vincent Vallières, David Marin, Yves Lambert… tous aussi émouvant et sensible que l’oeuvre de Miron. Mais c’est lorsque se présentent les Michel Rivard, Pierre Flynn, Daniel Lavoie et Richard Séguin ; et qu’ils s’installent autour de la table et écoutent leurs compatriotes chanter, que nous sommes plongés dans un univers parallèle ! On se croirait dans un sous-sol d’église ou d’école où un groupe d’amis musiciens se retrouvent pour partager leurs passionnantes interprétations… Je pourrais vous parler de chacune des prestations de ces Hommes, tellement uniques étaient-elles. Des moments comme ceux-là sont rares ! Je me sentais privilégié de vivre une telle rencontre, au moins une fois dans ma vie.
La musique de Gilles Bélanger donne un souffle intemporel aux mots de Miron. Brillamment mis en scène par Marc Béland, le spectacle sous la direction de Louis-Jean Cormier n’est aucunement lassant, ni complaisant. Une célébration des mots (et des maux) d’amour. Cormier se révèle un créateur, un chef, un maître d’exception ! À tout moment, on le voit s’amuser, sûrement extrêmement fier d’avoir pu réunir tant de talents sur cette scène…
Un hommage émouvant, juste, simple – à l’image de la plume du poète -, une œuvre majeure de la chanson québécoise. « Douze hommes rapaillés » (le disque) a connu un succès incroyable (plus de 25 000 albums vendus), soutenu par de dithyrambiques critiques. Un incontournable dans toute collection d’amateurs de musique québécoise.
En attendant la parution de la deuxième partie de ce disque, le Festival en Lumière de Montréal présentera à son tour ce concert unique. Ne ratez pas cette chance de vivre ce moment !
Assurément l’un des meilleurs spectacles que j’ai vu! MAGNIFIQUE et UNIQUE!
Article Publié par Culturils le 03/12/2009, Photo : Victor Diaz Lamich – FrancoFolies