Les zones urbaines sensibles, ces 751 quartiers populaires concentrant bon nombre de difficultés ont été passé au crible cette année par leur Observatoire National (ONZUS) et le bilan est lourd : chômage et pauvreté y sont beaucoup plus importants que dans le reste de notre pays.
Ainsi, près d’ 1 habitant sur 3 et un mineur sur 2 vivent en dessous du seuil de pauvreté dans ces quartiers et vivent donc avec moins de 908 euros par mois, contre 1 personne sur 10 dans le reste de la France. Une situation qui s’aggrave, en 2006 ils étaient moins d’1 sur 3. L’autre fléau qui frappe ces quartiers, le chômage, est également deux fois plus fort (16,9% de chômeurs) en ZUS qu’ailleurs (7,7%). Le chômage des jeunes y est également deux fois plus fort que dans le reste de la France.
Le Parti socialiste a accusé mardi le gouvernement de “laisser à l’abandon” cinq millions de personnes dans les zones urbaines sensibles (ZUS), après la publication d’un rapport dressant un bilan mitigé de la politique de la ville. Pour la secrétaire nationale à la politique de la ville du PS, Marianne Louis, le rapport de l’ONZUS démontre les “piètres résultats du plan espoir banlieue de Fadela Amara et l’absence de réelle mobilisation gouvernementale en faveur de la solidarité urbaine. Cinq millions d’habitants” sont “laissés à l’abandon par le gouvernement“, poursuit-elle dans un communiqué.
Au total pour les 5 millions de personnes qui habitent ces quartiers, la politique de la ville ambitieuse promise par le gouvernement apparaît plutôt comme un sombre échec.
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